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Ganzi and the Tibet of China

16 Oct 10

Temples and Tibetan people in the middle of Chinese mountains.

Des temples et des tibetains au milieu de montagnes chinoises.

Mountains around Ganzi

Bus to Ganzi

Ganzi and mountains

Stairs to the temple in Ganzi

Tibetan kids in Ganzi

Temple in Ganzi, 1

Temple in Ganzi, 2

Temple and monk over the mountains in Ganzi

Prayer flags in Ganzi

Tibetan family in Ganzi
Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Vendredi 15 Octobre 2010 : Journée transports, et bien comme il faut. On est parti à 8h ce matin en bus avec Véronique pour rejoindre Ganzi, arrivée prévue à 17h. Dans la même continuité que le trajet précédent, les paysages sont de toute beauté. Les montagnes enneigées apparaissent ici et là, au fur et à mesure qu’on retourne aux environs de 5000m d’altitude. Dans le bus, les passagers font comme chez eux. Ils crachent régulièrement par terre, fument et jettent des déchets en tous genre entre les sièges. En quelques heures c’est dans un état pas possible. Au cours d’une pause pipi, le chauffeur passe donc un coup de balai, mais à mon grand désarroi, il jette tout dehors, à même la pelouse. Je crois qu’on a des concepts d’hygiène et de protection de l’environnement qui sont encore aux antipodes entre nos deux cultures…
A côté de cela, le trajet se passe dans la bonne humeur, jusqu’au début d’après midi où le bus commence à montrer des signes de faiblesse. On s’arrête une fois, deux fois, trois fois, toujours plus longtemps pour effectuer des réparations, jusqu’à l’arrêt complet et final vers 17h au milieu de nulle part. Le bus refuse de repartir. On commence tous à sortir nos affaires et se préparer à faire du stop. Un premier camion s’arrête puis embarque une dizaine de passagers dans sa remorque. On nous fait signe que ce n’est pas pour nous, visiblement, pas la même destination. Une demie heure plus tard, comme sortis de nulle part, quatre mini vans arrivent à la rescousse. Tout le monde prend place, on se serre bien comme il faut, et s’en est suivi 6h de route à toute vitesse sur de la piste à rebondir dans tous les sens. ça rappelait vaguement la Mongolie tout ça ! On a du prendre beaucoup de détours suite au dernier tremblement de terre, expliquant la durée du trajet. En tous cas chapeau pour la vitesse de mise en place des secours. Mais à minuit sur Ganzi, pas évident de trouver un hôtel voulant se donner la peine de préparer des chambres. Par chance, un moine ayant fait le trajet avec nous était dans la même situation. On a donc parcouru la ville tous les trois en tapant à la porte de tous les hôtels, en vain. Au final, on a terminé dans une sorte de refuge pour moines. Au début, le gardien n’a pas voulu nous laisser entrer en tant que touriste, et à fortiori non moines, mais grâce a notre nouvel ami qui a fait pression, nous voilà dans un dortoir en compagnie sacrée pour passer la nuit… ce qui est tout de même mieux que dehors.

Samedi 16 Octobre 2010 : Après une courte nuit chez les moines, on est parti au petit matin trouver un hôtel qui cette fois voulait bien de nous. Pour la peine, on se fait plaisir, et on prend une chambre plus confortable avec salle de bain incluse et propre. Pour limiter les dépenses, on partage la chambre avec Veronique. ça change du dernier hôtel ou il n’y avait pas de douche et où les toilettes communs étaient en permanence dans un état lamentable ; les gens ici ne semblent pas savoir tirer la chasse, et des fois ne prennent même pas la peine d’aller jusqu’au trou des toilettes… Du coup aujourd’hui, c’est grand luxe, et ça fait du bien de se sentir un peu propre. En début d’après midi, je suis monté visiter un monastère vieux de 500 ans qui surplombe la ville. Là haut, la vue est magnifique avec les montagnes enneigées qui entourent la vallée. Les gens sont tout autant adorables, et lancent avec un grand sourire “Tashi delek !” (= “bonjour” en tibétain) quand j’arrive a leur hauteur. En redescendant, j’ai croisé une famille tibétaine qui me demandait de les prendre en photo. Tout heureux que je m’exécute, ils me demandent la photo après coup, croyant que je dispose d’un appareil Polaroïd. Du coup, je prends leur adresse postale et leur promets de leur envoyer les clichés. Avec du recul, je me dis que le courrier n’arrivera jamais jusqu’ici, ou peut être dans dix ans, donc je me mets dans la tête de faire imprimer les photos et de leur apporter directement. Je retourne donc en ville pour trouver un photographe. Je lui demande d’imprimer les photos en utilisant l’onomatopée “Bzzzz” (= bruit d’imprimante). Sauf que pour la photographe, “Bzzzz”, ça voulait plutôt dire supprimer… Après cette petite frayeur, et heureusement que j’avais fait une copie préalable, je me suis remis en route vers le monastère avec mes clichés sous le bras. Plus ça va, plus je me rends compte à quel point cela peut être essoufflant de marcher en altitude. A près de 4000m ici, je ne marche pas aussi vite que d’habitude, et je me fatigue surtout beaucoup plus rapidement. Va falloir y aller doucement pour les prochains treks au Nepal. Bref. Avec l’adresse de la famille qu’ils m’avaient donné plus tôt, j’essaye de trouver leur maison. Après une demie heure à tourner dans tous les sens et à demander à des locaux forts sympathiques mais qui ne savent pas forcément lire ou simplement qui ne connaissent pas comment est construit leur quartier (il faut dire que vu de l’extérieur, il n’y a pas l’air d’y avoir beaucoup de logique dans tout ça…) j’arrive finalement à destination grâce à un jeune moine m’ayant aidé dans ma quête. Sur place, ceux que j’avais pris en photo ne sont malheureusement pas la mais encore au travail. C’est donc celui qui semblerait être le père moine de la famille qui m’ouvre et me remercie une dizaine de fois en voyant les images. J’aurai bien aimé avoir le plaisir de voir les têtes des intéresses en découvrant le pressent… mais tant pis. L’essentiel est fait, et je suis sûr qu’ils seront contents en rentrant ce soir. Du coup, moi, pour la peine je me suis offert un plat local, sorte de bouillon de raviolis avec des légumes. Et maintenant, c’est dodo de bonheur, car je repars demain à 6h30 pour Kangding, dernière étape avant Chengdu. En tous cas, je suis vraiment content d’avoir eu le temps de passer par ces villes tibétaines qui sont aussi charmantes qu’adorables. Et le fait que ce soit sur le territoire chinois et non dans la région autonome du Tibet, le gouvernement leur fiche un peu la paix, ce qui leur permet de vivre assez librement.

 
6 Comments

Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, China the 16th of October, 2010

 

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  1. Elwing

    21 October 2010 at 21 h 16 min

    C’est vraiment “juste” magnifique… les paysages, les sourires et les paroles, sa fait rêver…
    C’est tellement ouvert, généreux, gentil, et diffèrent de l’idée qu’on s’en fait!

    Pour sur, les paysages de Chine sont beaucoup plus riches et diversifiés que ceux qu’on veux bien nous montrer… Et les pandas, sont vraiment adorables !!!

    Continue de nous faire partager tout ça… c’est tellement merveilleux!
    Du courage pour la suite, enfin surtout pour les trajets en bus ;)

     
  2. Cathie Toupet

    24 October 2010 at 14 h 37 min

    Toutes ces expériences me donnent la chair de poule…. tu as l’air d’en profiter pleinement et de vivre à fond tous les moments sans en louper une miette… c’est vraiment génial…. Encore une fois, MERCI de nous faire partager…. c’est comme dans un rêve… un autre monde…. MERCI, MERCI et MERCI……

     
  3. Tsuyako Aoyama-Miller

    26 October 2010 at 22 h 31 min

    Hello,
    I am really enjoying the photos. too bad I can’t read the French. Tibet, brings back the memories from Himalaya
    Take care
    Tsuyako

     
  4. CaYuS

    29 October 2010 at 18 h 47 min

    Elwing > Je suis ravi de pouvoir partager un peu de cet emerveillement, et d’autant plus ravi que cela te touche !
    Merci pour le courage, mais comme tu t’en doutes, ca devrait aller. La bise a toi et ton zhomme.

    Maman > Tout le plaisir est pour moi :)

    Tsuyako > Sorry, I’m too lazy to translate everything in English ! You can try google translate… in the meantime, best wishes to you.

     
  5. Cynthia

    16 November 2010 at 22 h 25 min

    Quelle joie et quel bonheur de découvrir autant de bonté et de gentillesse autour de ce peuple… J’aurais aimé être à tes côtés dans le dortoir des moines boudhistes… juste pour ressentir cette ambiance si paisible et généreuse… Merci à toi pour ces instants précieux que tu nous dévoiles à chacune de tes pages… Je t’aime ! Ta frangine

     
  6. CaYuS

    17 November 2010 at 13 h 34 min

    Cynthia > huhu, la prochaine fois que tous les hotels sont fermes et que je me retrouve avec un moine a parcourir la ville en quete d’un endroit ou dormir… ok promis, je t’appelle pour que tu te joignes a nous :)