Starting point of the 150km hike in Tasilaq fjord : Glaciers, river crossing, mud party and first injuries.
Point de départ des 150km de trek au niveau du fjord de Tasilaq : Glaciers, traversée de rivierès, fête de la boue, et premières blessures.
Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.
Lundi 16 Août 2010 : Quelle journée ! Temps correct ce matin, donc George (“Guillorg”), un chasseur de Kulusuk, a pu nous amener dans son petit bateau à notre point de départ du trek. Après s’être arrêté en route pour enterrer notre dépôt de nourriture qu’on est sensé récupérer si tout se passe bien dans 5 jours, on a pu commencer à se mettre en marche vers midi : enfin !
Le paysage pour le moment fait assez penser à l’Islande, mais en plus grand et majestueux. Avec les nombreux glaciers croisés en route, on a eu pas mal de rivières bien froides à traverser. J’ai essayé jusqu’au dernier moment de garder mes chaussures pour rester au sec, en sautant de rocher en rocher, alors que les autres étaient déjà en sandales, mais la dernière rivière était vraiment trop risquée à faire ainsi. Du coup, pour me rattraper, je l’ai traversée 5 fois : 1 fois en repérage, 1 retour, 1 fois pour amener mon sac a dos, 1 retour, et 1 dernière fois pour amener le sac de Tsuyako car je ne la sentais pas très rassurée pour traverser avec son gros sac. Surtout en considérant les sortes de glaçons géants qui se détachaient du glacier et qu’il fallait essayer d’éviter pour éviter de se faire mal et de se déstabiliser. Peu de temps après, on s’est retrouvés dans des espèces de sables mouvants boueux, où Tsuyako s’est faite une belle frayeur en s’enfonçant jusqu’aux hanches ; je l’ai rattrapée comme j’ai pu. Au final, on a établi campement non loin, entre montagnes, cascades et lumières orangées de coucher de soleil. Cela fait définitivement du bien d’être ici, et en groupe. Même si on n’a pas tous le même rythme, tant que tout le monde arrive à suivre… puis heureusement l’ambiance est chouette et la guide extra. Pour finir, on a la chance d’avoir de la nourriture de luxe, avec un gros stock de plats déshydratés, bars chocolatées, de céréales, fromage, crackers, et j’en passe. Tout ce qu’il faut pour annoncer un chouette séjour ici !
Mardi 17 Août 2010 : Tsuyako s’est tordue la cheville aujourd’hui, et comme hier, on a eu pas mal de rivières à traverser, ce qui nous fait perdre beaucoup de temps à chaque fois (trouver le bon endroit où traverser, enlever les chaussures, traverser en essayant de ne pas tomber, sécher les pieds glaces, remettre les chaussures, repartir…). Ce matin on a donc couvert assez peu de distance. Cet après midi, on a essaye de faire des aller retour en marchant plus vite avec Émilie pour porter le sac de Tsuyako en plus de nos sacs respectifs, et permettre ainsi de gagner du terrain plus rapidement. Kathrin et Peter avancent assez bien, Tsuyako est donc assez gênée et ne veut pas nous ralentir à cause de sa blessure. Elle parle déjà de se faire rapatrier quand on arrivera au dépôt… Espérons que d’ici demain sa cheville aille mieux, et que ça lui redonnera confiance. En tous cas tout cela n’empêche pas que je passe un excellent séjour ici. Je m’habitue de plus en plus à porter un sac lourd, je me sens plus à l’aise au cours du trek, et forcement, je continue à apprendre de cette expérience en équipe. Pour le moment, le temps est avec nous, agréable sans être trop chaud ; espérons que ça reste ainsi pour les prochains jours.
Mercredi 18 Août 2010 : Bonne journée ! On a bien avancé, on voit enfin l’autre côte de la rive, ce qui fait qu’on sait où on en est. Je pense qu’à ce rythme on sera au dépôt dans 3 jours. Assez fatigué également, après avoir fait plusieurs aller retour aujourd’hui pour porter le sac de Tsuyako. La douleur pour elle passe un peu, mais elle a quand même la cheville bien enflée et toute bleue. Elle nous a confirmé vouloir se faire rapatrier une fois au dépôt, et qu’elle ne s’imaginait pas que le trek serait aussi difficile. Pourtant c’est quelqu’un qui a tout de même beaucoup d’expérience de marche, vu qu’elle a vadrouillé jusqu’en Antarctique, elle a fait l’Everest base camp et j’en passe. Cela ne nous empêche pas de continuer à passer de bons moments tous ensemble, on rigole sur tout et n’importe quoi, surement a cause de la fatigue : “Comment traverser une rivière en 6 volumes”, “Maybe… maybe not”, “L’adoption au Groenland”…
En tous cas le paysage ici a vraiment quelque chose de magique, on se sent seul au monde. 21h30, l’heure d’aller dormir. Demain, le fjord rempli d’icebergs.