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Archive for the ‘2012 : New Zealand’ Category

Skydiving delicacies in Abel Tasman

10 Dec 12

Summer is back!
Even if it’s not that easy at the moment to take a break away from work, it’s always such a great feeling to feel alive again. Thank you to all the jumpers and staff @ Skydive Abel Tasman for making this a reality (with loads of fun). And thanks Mike for the pictures & extra video footage.

(GoPro® HERO3 footage)

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 10th of December, 2012

 

100th Jump anniversary and tracking goodness

04 Nov 12

It’s awesome what you can do in one day… Those might be my most memorable skydiving moments to date.
Thank you so much for coming all you crazy smashing jumpers and great flying people ;-)

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 04th of November, 2012

 

Lazy day above the clouds

28 Oct 12

Carnets de voyage (sorry, only in french) :Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Dimanche 28 Octobre 2012 : Plus ça va, plus je passe du temps à faire du montage vidéo et plus je deviens faignant à l’écriture. On dira qu’en quelques sortes, le blog suit une évolution technologique…
Je me suis esquivé à nouveau ce samedi pour quelques folies aériennes en l’agréable compagnie de David & Grant. Une fois de plus, les choses se passent rarement comme prévues une fois en vol, mais cela reste toujours propice aux situations amusantes.
Après midi cinéma Gecko avec le brillantissime documentaire « Searching for Sugar Man » suivi de la divertissante comédie aux dialogues entièrement improvisés :  « Your Sister’s Sister ».
Le tout clôture par une soirée au coin du feu à la White Elephant, sinon la journée n’aurait pas été parfaite.
J’ai repris la route ce matin, la pluie se déchaînant sur Motueka. Deux heures plus tard, le soleil était de retour et la Dropzone reprenait son activité. Je reçois un message de Kevin me disant qu’il m’avait prévenu et que j’aurai dû rester. Soit. Ne pas faire confiance à la météo mais au contraire croire le parachutiste… C’est noté pour la prochaine fois !

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 28th of October, 2012

 

Memories from Oktoberfest

21 Oct 12

Random memories from Oktoberfest 2012 @ Skydive Auckland :

… and from last week end with Marcel @ Skydive Abel Tasman :

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 21st of October, 2012

 

The sun, a plane, some skydivers and Harwood’s Hole

07 Oct 12

Carnets de voyage (sorry, only in french) :Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Samedi 06 Octobre 2012 : Soleil radieux ce matin. 8H30 au dropzone, personne, j’attends un bouquin à la main. 9H, Lisa m’envoie un message pour m’informer qu’il n’y aura rien ce matin mais 25 réservations pour cet après-midi !
Cela fait un moment que je voulais découvrir Harwood’s Hole, le plus profond « trou » de Nouvelle Zélande, mais je n’arrivais jamais à trouver le bon moment. Après tout, on ne peut pas vivre dans le trou du … du monde sans avoir vu son plus grand ! Je saisi donc l’occasion, une heure de route et onze kilomètres de piste plus tard, j’arrive en bord de forêt. Armé de ma caméra GoPro et de mon sac à dos, je me lance dans 45 minutes de marche jusqu’à surplomber ce gigantesque précipice au milieu de la montagne. A ce moment, qu’une seule envie me traverse l’esprit ; sauter dans ce gouffre nocturne avec un parachute. Mais ce sera pour une autre fois.
Le temps d’un petit détour, je me perds avant de finalement arriver au sommet de la montage avec une belle vue sur l’ensemble de la vallée. La pluie s’invite pour l’occasion, m’incitant à faire le chemin retour au pas de course.
Une fois à Motueka, la météo n’en finit plus de se dégrader entre vent et grêle. Je me console avec une fin de journée alternant conversations et lectures auprès du feu à la très charmante White Elephant, avant d’assister à une double projection au Gecko sous la direction de Monsieur Ted pour continuer de célébrer leur « Sex Season ». Au programme, un sympathique Hysteria et un très surprenant – mais tout autant instructif, pour le pire et le meilleur – Bound for Pleasure.

Dimanche 07 Octobre 2012 : Le ciel bleu est de retour, je vais enfin pouvoir tester mon nouveau jump suit, cette combinaison de ninja volant – aux couleurs gentillement conseillées par Meme – que j’ai fait faire sur mesure aux USA et qui est arrivé par la poste en début de semaine.
On commence par un 3 way avec Ben et Marcel ; on ne parvient pas à faire 90% de ce qu’on avait prévu, mais on s’amuse tout de même comme il se doit. Par contre, ma combinaison, il va me falloir un temps d’adaptation. La grosse différence étant que je possède désormais des « booties », à savoir que mes chaussures ne font plus qu’un avec mon pantalon. En pratique, je dois gagner en vitesse et réactivité. Pour le moment, je suis surtout complètement déstabilisé. J’ai l’impression d’avoir perdu l’usage de mes pieds, j’ai failli tomber en m’accrochant à l’aile de l’avion… Quant à mon tracking que j’affectionnais tant, filant à toute vitesse sans que j’ai besoin d’y penser, cela ne ressemble plus à rien et je suis instable au possible. Bon il va sérieusement falloir s’entraîner. N’est pas ninja qui veut !
On continue la fête avec un 5 way en compagnie de Marcel, David, Grant et Cindy. On parvient à former une étoile à 5 suivie de tournants à 360 degrés, ce qui est une réussite pour nous. Seul point noir à ce merveilleux saut, la force du vent que j’ai négligé lors de mon atterrissage – à dix mètre prés, je finissais sur le toit d’un building… ou dans un arbre !
Après le soulagement d’avoir terminé sur le plancher des vaches, Mike m’attendait dans le hangar pour me demander ce que j’avais appris de l’occasion… On apprend tous de nos erreurs, mais tant qu’à faire, autant essayer d’en commettre le moins possible ! Du coup, on a beaucoup discuté et il m’a passé une pile de documents à étudier pour améliorer mes facultés de parachutistes.
La journée s’est terminée sur un solo en quête d’une meilleure maîtrise de mon jump suit ; je m’améliore, mais il y a encore du travail. Par contre la vue ensoleillée au dessus du voile de nuage, c’est toujours aussi magique. Je me suis mis sur le dos, lunettes de soleil, doigts de pied en éventail, profitant du paysage… le genre de moments qui n’a pas de prix, et ne dure que quelques secondes. Pour la suite, il faudra revenir le week-end prochain, si la météo reste au rendez-vous !

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 07th of October, 2012

 

Birthday party 16500 feet above sea level

30 Sep 12

Carnets de voyage (sorry, only in french) :Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Samedi 29 Septembre 2012 : Il fait beau ! C’est le printemps, voire l’été à la vue de l’absence de nuage à l’horizon. Après une très fainéante semaine de 35 heures, me voilà de retour en terre de vacances. Il y a du monde au dropzone, cela fait plaisir. On se lance avec Grant et Marcel dans un 3 way non connecté à 16500 pieds. Cette fois j’embarque mes lunettes de soleil, maintenant que j’y ai droit depuis que j’ai passé ma licence B ; il en est fini d’être ébloui par le soleil et fini de devoir essuyer la buée de mon masque 35 fois avant de sauter. Vu que je commence à y prendre mes habitudes, je me relance également suspendu à l’aile de l’avion. L’idée est de se rassembler puis faire quelques enchaînements. En pratique, comme souvent, cela se passe rarement comme prévu. Il faut dire que le Grant, il chute vite ! Du coup je prends plus de temps que prévu pour rejoindre la troupe. Le temps de faire un petit coucou, et il est déjà le temps de mettre les voiles. Un beau tracking avant de déployer le parachute, encore plus aujourd’hui avec une telle météo, la baie d’Abel Tasman est magnifique vue la tête en bas.
Il y aurait pu en avoir d’autres, mais la répartition des tandems fait qu’il n’y aura qu’un saut pour moi aujourd’hui. Qu’à cela ne tienne, les « vacances » c’est fait pour se reposer également. Du coup je m’en vais passer l’après midi en bord d’océan, pour terminer de lire « le Diable est un enfant » commencé le week-end dernier.
Dîner indien et soirée au gecko qui propose en ce moment une programmation très particulière dans le cadre de leur « Sex season ». Projection de l’excellent documentaire Intersexion qui devrait être projeté dans toutes les écoles et toutes les formations prénatales. A voir, vraiment.
Dodo à la White Elephant où je commence de plus en plus à me sentir comme dans ma deuxième maison…

Dimanche 30 Septembre 2012 : La météo prévoyait des nuages pour aujourd’hui ; un coup d’œil par la fenêtre au réveil, ça n’a pas l’air trop mal. Rendez-vous à 10h au dropzone, comme toujours, je préfère être en avance et j’arrive sur les coups de 8h45. Étrange, tout le monde semble être matinal pour une fois, même les tandems sont là ! Il semblerait qu’on ait changé d’heure cette nuit… ceci explique cela. Après une petite bataille avec Kevin vis 4 vis de la deuxième caméra GoPro que je voulais mettre sur mon casque, histoire de prendre photos et vidéos en simultané, j’abandonne. Cela a beau être frustrant, mais en tant que responsable sécurité, si il dit non, c’est pour de bonnes raisons. J’attendrais donc d’avoir 200 sauts à mon actif pour m’amuser plus au niveau de la prise d’images. Promis chef, je serai sage en attendant !
Je vais m’asseoir au soleil à côté de Ben qui m’interroge vis à vis de mon « birthday jump ». Non, je ne l’ai toujours pas fait, il pleuvait le 25 septembre. Il propose de le faire maintenant. Comment refuser, il fait beau, Ben, Mitch, David, Marcel et Matt sont de la partie, c’est maintenant ou jamais ! Allez, on se prépare, je vous invite ! Je file à la voiture chercher mon maillot de bain, j’enlève toutes les couches de vêtement sensées me maintenir au chaud pour me retrouver dans mon plus simple élément : Moi, ma tenue de plage et mon parachute. Diantre qu’il va faire froid à 5000 mètres d’altitude ! Quand la porte de l’avion s’ouvre et que je prends place pour m’élancer, il ne fait aucun doute, ça caille. Une fois en vol, l’adrénaline me réchauffe rapidement, au final ce n’est pas si mal au milieu du ciel, les poils au vent, c’est même plutôt confortable.
Seul problème, on est sensé formé une étoile tous les six, mais mon absence de combinaison rend ma navigation plus compliquée. Je n’ai pas de résistance à l’air et je chute vite, trop vite, me retrouvant rapidement beaucoup plus bas que les autres. Un coup d ’œil vers le ciel, laissant filer un regard de chien battu criant à l’abandon… et aussitôt tout le monde fonce vers moi pour continuer la fête en ma compagnie. L’heure de se séparer avant de déployer, un petit tracking et c’est parti. La descente se termine par un atterrissage en douceur pour lequel je me ravi – je n’étais pas vraiment en tenue pour encaisser un crash cette fois-ci.
La journée se termine avec deux solos. Le premier où je pratique le tracking de dos – pas encore aussi à l’aise que sur le ventre, mais ça va venir. Quant au deuxième, j’ai beaucoup hésité avant de me lancer. Mon avion retour pour Wellington partait à 19h25. Mon avion pour sauter partait à 17h30. Ce qui veut dire atterrissage vers 18h, le temps de plier mon parachute 18h20, rouler les 50km pour aller à Nelson, 18h50, faire le plein et rendre ma voiture de location, 19h, ce qui me laissait quelques minutes pour enregistrer mon bagage et sauter dans mon avion. Si tout se passait comme prévu. Après tout, si je ne prends pas de risque c’est trop facile, donc je me suis laissé tenter. Cette fois j’ai retravaillé le « seat fly », puis je suis rapidement passé en mode chute libre ultra rapide, la tête la première, fonçant vers le sol à plus de 230km/h. Après tout, j’ai beau prendre des risques, je n’avais pas vraiment envie de louper mon avion pour autant. Il s’en est suivi un de mes plus rapides – mais maîtrisé – atterrissages et pliage de parachute express. Une heure plus tard, j’étais assis à l’aéroport de Nelson en attendant mon dernier avion de la journée. En fait, il faudrait que j’en trouve un qui parte de Motueka et qui puisse me larguer au dessus de Wellington en parachute… ce serait tellement plus simple à l’avenir !

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 30th of September, 2012

 

Another view from the top, sit fly and other craziness

25 Sep 12

Carnets de voyage (sorry, only in french) :Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Samedi 22 Septembre 2012 : Je dois bien avouer que je n’ai pas grand chose à dire en cette fin de journée, histoire de confirmer le diction : pas de nouvelle, bonne nouvelle !
Début d’un long week-end de quatre jours, de retour dans le merveilleux Parc National d’Abel Tasman. Le soleil annonce l’arrivée de la saison estivale et j’en profite vu d’en haut avec deux sauts réalisés, dont un coaching jump avec Mike. Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas reçu de conseils du Maître, donc on s’est lancé dans un « dive to pin ». Le but du jeu est de le rattraper, et une fois réussi, il met les voile et je me relance à sa poursuite. Cela permet d’acquérir des compétences essentielles lors des sauts à plusieurs où on doit être capable de se regrouper rapidement pour effectuer des figures. J’avoue avoir été un peu stressé au début, ne voulant pas le décevoir vu qu’il ne m’avait pas vu « tomber avec style » depuis longtemps. Au final, tout s’est déroulé beaucoup mieux que prévu, j’ai même eu le droit à d’élogieux compliments de sa part, rien de tel pour se mettre en confiance ! Je fais donc l’impasse sur le saut réalisé plus tôt ce matin où j’ai été instable tout du long, mais j’ai une excuse, j’essaye d’apprendre une nouvelle position, assise. C’est bien beau d’être à l’aise à plat ventre, mais il faut bien penser à se mettre debout à un moment, et l’étape intermédiaire est donc la position assise. Cela n’a l’air de rien, mais cela consiste à pratiquement tout recommencer à zéro. Après tout, on n’est pas là pour s’ennuyer.
Soirée au Gecko pour la projection du très intéressant « Life in Movement »… cela aussi, ça commençait à faire longtemps sans séance privée.

Dimanche 23 Septembre 2012 : Ce n’est pas compliqué pourtant, se mettre assis. Il suffit de se redresser un peu et… de s’asseoir ! Élémentaire, sauf quand on doit s’asseoir dans le vide, et se servir de la force de l’air comme unique support. Du coup j’ai craqué, j’ai embarqué Mike dans un nouveau coaching jump. Après tout, vu les résultats d’hier peut être que je vais me surprendre à exceller à nouveau. En pratique, j’ai passé tout mon temps à essayer de me redresser – en vain. Je ne faisais même pas attention aux signes de Mike, tellement j’étais obsédé par la motivation d’y parvenir. Après être resté en boule pendant un moment, j’ai malgré tout réussi à me mettre à genoux, j’imagine que c’est un début !
Avec une journée ensoleillée pareille, il y a eu du monde au dropzone. Dans la matinée on a donc pu effectuer un 4 way suivi d’un 5 way en compagnie de Marcel, David, Cyndi et un autre Adrien (français lui aussi). Les deux ont été assez proche du carnage au final, mais m’auront permis de continuer à pratiquer le « dive to pin » de la veille. Mes atterrissages s’adoucissent également, devenant plus précis par la même occasion, cela fait plaisir.
Il fallait donc finir ce dimanche comme il se doit : J’ai passé – et réussi – ma licence B. Je suis donc désormais autorisé à posséder ma propre caméra ainsi que de sauter avec la tenue que je veux – ou absence de tenue. Cela donne des idées !
Soirée Gecko avec l’excellent « Into the white » suivi d’un dîner indien. Fin de journée paisible à la White Elephant au près du feu.

Lundi 24 Septembre 2012 : La journée s’annonçait nuageuse. Qu’à cela ne tienne, nous irons au dessus des nuages ! On va bien trouver le soleil la haut, il n’y a pas de raison.
Premier saut avec Max pour s’échauffer, prévu en tant que tracking jump, cela aura été un peu un carnage. J’ai perdu sa trace et ne portant pas de lunettes de soleil – car on a bien fini par le trouver celui-la – j’étais ébloui et n’arrivais plus à me repérer. Qui plus est à l’atterrissage je me trompe sur la direction du vent et je me crash plus qu’autre chose. Bon, pour se mettre en forme, on a vu mieux.
Je suis quand même enfin autorisé à avoir ma propre caméra, donc ce serait quand même bien que je ramène de belles images et fasse mieux que cela. J’enchaîne donc avec trois sauts, dont un coaching avec Mike, et tous pendant lesquels je pratique le seat-fly. Je me fais plaisir en escaladant l’aile de l’avion pour me lancer, et je profite de la vue au dessus du tapis blanc – c’est magique. J’ai encore du mal à avoir une position assise correcte, par contre je deviens très bon à genoux. On va dire que c’est déjà quelque chose. Lors de la descente avec Mike, une fois nos parachutes respectifs déployés, on a pu avancer côte à côte pendant un moment, c’est excellent à quel point il est parvenu à se rapprocher. Ayant retrouvé ma motivation, j’ai terminé à chaque fois par des atterrissages en douceur. Comme quoi tout cela est avant tout psychologique. Comme disait mon instructeur d’auto-école… il ne faut jamais laisser une erreur entraîner d’autres erreurs. Autant souffler un bon coup et repartir de bon pied. 

Mardi 25 Septembre 2012 : Comme à son habitude, le 25 Septembre, il pleut. L’occasion pour moi de plier bagages et rentrer à Wellington. Il paraît qu’il faut bien aussi bosser de temps en temps… enfin demain. Aujourd’hui, c’est férié, du moins c’est tout comme :)

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 25th of September, 2012

 

Glendhu Rocks

16 Sep 12

Looking for the Great Glendhu Rocks…
… actually, they’re just rocks.

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 16th of September, 2012

 

Hide and Seek through the clouds

01 Sep 12

Carnets de voyage (sorry, only in french) :Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Vendredi 31 Août 2012 : 13h, je m’esquive du travail. Il fait bien trop beau dehors pour rester enfermé dans l’obscurité. Qui plus est, les derniers jours ont été suffisamment hyper-productifs pour que je m’autorise un après midi de libre. Je rentre chez moi, prépare mes sacs et file à l’aéroport. 15h, je suis dans l’avion pour Nelson ; je m’écroule de fatigue. 15h30, je débarque, récupère les clefs de ma voiture. Pas officiellement mienne à vrai dire, mais le loueur a dit que je venais tellement souvent que c’était tout comme. 16h15 au drop zone, je prends la température. Premier vol demain matin 10h et soirée barbecue tout à l’heure, parfait.
Ayant deux heures à tuer, je prends la voiture pour Kaiteriteri, histoire de me poser sur une plage déserte, le temps de décompresser un peu. Je ne l’avais pas prévu, mais j’assiste pour l’occasion à un merveilleux levé de pleine lune sur l’océan. Bien que d’un parfait orangé, il s’agit d’une « Blue Moon », à savoir la deuxième pleine lune du mois. Quoi qu’il en soit, l’instant est magique.
Barbecue chez Sue & Chris avec le reste de la bande, excellente viande et sympathiques discussions autour du feu. 22h, je m’esquive… il faut vraiment que je dorme un peu avant demain.

Samedi 01 Septembre 2012 : Après avoir traînassé plus que de raison dans le lit de la Hat Trick Lodge, j’arrive au drop zone un peu avant 10h. Le temps est nuageux aujourd’hui, mais on devrait malgré tout pouvoir assurer quelques sauts. Le premier vol est un 2 way avec Dennis à 16500 pieds. La sortie de l’avion se passe très bien, on se stabilise rapidement. On a quelques difficultés à rester au même niveau lors des figures, mais ceci mis à part, l’ensemble de la descente se déroule sans problème, avec un atterrissage en douceur.
S’en suit un 4 way à 13000 pieds avec Marcel, David et Dennis. Ces deux derniers font la base, pendant que Marcel et moi essaierons de les rejoindre. En pratique, la base ne tient pas longtemps et cela part rapidement dans tous les sens. Du coup on s’amuse tout en profitant de la vue et des gros nuages. Il est temps de mettre de la distance avant de déployer mon parachute. Je regarde autour de moi pour m’assurer que c’est dégagé… mais je suis entouré de blanc, ne distinguant rien à plus de 5 mètres. Je prends le risque, j’ouvre ma voile. Au même moment, David, sortant de nul part, passe tout près de moi, également en train de déployer. Il n’était vraiment pas loin. Le deuxième problème est qu’il continue à chuter, son parachute ayant du mal à s’ouvrir. Je l’observe se rapprocher du sol à toute vitesse. Cruel sport où on est toujours seul dans les situations dangereuses, laissant les autres contempler la situation au loin, impuissant, en espérant un miracle. Finalement, sa voile se gonfle pleinement, un peu au dessus de 1000 pieds. Cette fois-ci tout va bien, je respire un bon coup et entreprends ma descente. Avec toutes ces émotions je lis mal la direction du vent et réalise un atterrissage chaotique ; heureusement que j’ai les jambes solides ! De retour au hangar, Mike – qui malheureusement a tout vu – me rappelle gentillement la direction du vent…
Ce saut ayant été un carnage du début à la fin, on enchaîne sur quelque chose de plus sexy pour finir sur une touche plus positive. Ce sera un 6 way tracking à 16500 pieds en compagnie de Ben, Matt, David, Marcel et Mitch en guise de lapin. Ce dernier est suspendu à l’aile de l’avion, donnant le signal. Le temps de se rassembler, on part à toute vitesse. Du moins j’essaye, en réalité je me suis fait un peu semer en route, mais je les rattrape à peu près sur la fin, donc tout va bien.
Atterrissage en douceur cette fois-ci et ce sera tout pour ce week end. La météo se dégradant demain, je préfère autant rentrer sur Wellington ce soir pour profiter d’un paisible dimanche à la maison. Qui plus est, je suis on ne peut plus ravi de ma petite escapade. Reposé, détendu, j’ai les batteries rechargées à blocs pour ré-attaquer une semaine de folie au boulot. Enfin… profitons tout de même du dimanche avant de s’y remettre, cela ne peut pas faire de mal !

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 01st of September, 2012

 

Back from Good Vibes 2012 – Skydive Abel Tasman

19 Aug 12

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Samedi 11 Août 2012 : Ce n’est qu’un film. Respire. Évident en apparence, et pourtant, avec tant d’argent en jeu, les producteurs sont stressés comme des piles électriques. En toute logique, ce stresse est répercuté sur nous, graphistes. Les journées sont longues, les nuits sont courtes. Dehors, la météo est mi-figue mi-raisin. Cela va faire trois semaines que je n’ai pas pu sauter, mais je me console avec des vacances à venir à l’occasion des Good Vibes 2012, rassemblement de parachutistes australiens et néo-zélandais autour de 7 jours de festival aérien. Du moins initialement. En réalité, j’en ai annulé la moitié. On m’a rappelé au travail que ce n’était vraiment pas le bon moment pour s’absenter, ajouté aux derniers orages, j’ai revu mes estimations à la baisse. Le nouveau programme est le suivant : Samedi au dropzone, dimanche à mercredi au boulot, avec espérons quelques pauses dodo entre deux, puis jeudi à dimanche de retour au dropzone pour terminer la session de parachutisme. Cela ne sera sûrement pas de tout repos, mais il s’agit du meilleur compromis que j’ai pu trouver pour satisfaire à la fois mes producteurs et mon besoin de prendre l’air.
Tout le monde s’active à Skydive Abel Tasman afin de préparer au mieux l’événement et pouvoir accueillir la centaine d’hommes et femmes volants attendus. On vérifie le matériel, donne les consignes de sécurité, les chapiteaux s’installent et la musique raisonne. Au delà de l’excitation de toutes ces paillettes, c’est une journée spéciale pour moi car je vais enfin pouvoir tester mon nouvel équipement. Deux semaines auparavant, j’avais traversé la Nouvelle Zélande pour acheter un parachute d’occasion du côté de Fox Glacier. En route, un opossum ainsi qu’un aigle y ont laissé la vie, sans rappeler le couple de Kiwis embourbés dans le sable qu’il a fallu secourir à la tombée de la nuit. Néanmoins, de toutes ces aventures, j’ai pu ramener un nouveau jouet que je me languis depuis le temps d’essayer. Vu à quel point cela peut être compliqué de trouver ce genre de matériel d’occasion sur notre île, qui convienne à la fois à ma taille et mon expérience, je suis on ne peut plus ravi de cette trouvaille. Verdict après essayage ; convaincu. Naturellement, j’avais quelques appréhensions, ce n’est pas le genre d’essayage où si cela se passe mal on peut le ramener après coup ; cela doit bien se passer. Néanmoins, il est en excellent état, à ma taille et vole à merveille. Plus nerveux car doté d’une voile plus petite – 170 pieds carrés – que ce à quoi j’étais habitué, mais cela ne peut être que positif pour la suite de mon apprentissage.
J’ai donc pu faire deux descentes avec aujourd’hui. La première où je me suis surpris à réaliser une sortie hors de l’ordinaire ; suspendu à l’aile de l’avion en vol, avant de lâcher prise et de me laisser tomber dans le vide. Un vrai film d’action ! Je fais le malin, mais il m’en a fallu du courage, ou plutôt de la folie, pour me lancer dans une telle position. On réalisait un 6 way – saut à six. Sachant que je devais être à l’extérieur pour le départ, Wayne m’a « conseillé » sur la chose. Sur le coup, on craint d’avoir trop de prise au vent, de ne pas réussir à attraper l’aile, glisser, partir trop tôt… En réalité, une fois le départ du groupe lancé, j’étais si agréablement surpris de me retrouver là, retenu par la seule force de mes bras à 5000 d’altitude… que j’ai attendu quelques secondes avant de lâcher prise. Du coup, j’ai complètement perdu trace des autres, mais je me suis bien amusé quand même.
Le deuxième saut était un 2 way plus classique, mais tout aussi fun.
La journée se clôture avec un dîner improvisé en compagnie de Luc et Marcel, suivi d’une traditionnelle soirée cinéma au Gecko : « The Way » ; très bonne surprise.

Dimanche 12 Août 2012 : Il pleut comme vache qui pisse. Je dépose deux packs de bière au dropzone pour payer ma dette ; c’est la tradition après avoir survécu à un nouveau parachute ; puis je file au boulot à Wellington, en espérant que le soleil soit de retour dans quelques jours.

Jeudi 16 Août 2012 : Apres quelques journees de travail bien remplies, me voilà de nouveau à Motueka pour finir ce que j’avais commencé le week end dernier. Le drop zone s’est rempli de dizaines de parachutistes, un nouvel avion a fait son apparition. Il y en a donc désormais deux, soit jusqu’à 26 personnes pouvant être en l’air en permanence. La journée s’active et il est temps pour moi d’en faire de même.
Avant d’embarquer pour mon premier vol, je vois quelques personnes atterrir dans les champs voisins. Normalement tout est fait pour que tout le monde puisse rejoindre la base, mais lors des grandes sessions, il y a toujours une possibilité que les dernier à s’envoler aient été largués trop loin rendant leur retour difficile. Je ne prends donc pas de risque pour ce premier solo, rien de fou, il s’agit plus d’un vol de repérage. Parfait.
S’en suit un deuxième solo où je pratique le freefly en passant toute ma la chute la tête en bas. C’est amusant comme cela change les repères, j’ai encore du mal à m’orienter. La technique reste a pratiquer pour gagner en stabilité, mais le plaisir y est.
La journée avait bien commencé. Puis tout a changé.
Je ne me considère pourtant pas comme quelqu’un de superstitieux, mais ce qui a eu lieu cet après midi mérite de se poser la question. J’ai eu beaucoup de mal à replier mon parachute, plus précisément à refermer mon container. De base il est toujours dur à boucler, mais cette fois-ci j’ai du m’y reprendre pendant un bon moment avant d’y parvenir. Je sais ce que cela veut principalement dire, je n’ai pas du bien ranger ma toile, il y a trop d’air qui est pris dedans rendant le sac plus gros que ce qu’il ne doit être. Pourtant j’ai insisté, en me disant que cela finirait bien par rentrer, il n’y a pas de raison. Et cela a été le cas.
Quelques minutes plus tard, alors que j’étais en train de remplir mon carnet de sauts à l’intérieur, j’entends des cris d’effrois venant de dehors. Quelqu’un vient de se crasher. Il est difficile de savoir ce qui a réellement eu lieu, tout est il que le parachutiste, pourtant très expérimenté, est arrivé au contact du sol avec sa réserve ayant à peine eu le temps de se déployer. Il est encore trop tôt pour s’exprimer surtout vue la violence d’un tel impact, mais la personne a été transporté en hélicoptère à l’hôpital. Il semblerait qu’il devrait heureusement s’en sortir.
Peu de temps après, l’orage recouvre Motueka, pleuvant averse.
Cela fait un choc. Des accidents peuvent arriver dans tous les sports, même au plus talentueux, malgré toutes les précautions prises, mais c’est toujours un bouleversement. Pour ma part, j’ai complètement déplié mon parachute que j’ai replié proprement cette fois-ci. Si c’était un avertissement, je ne le laisserai pas passer plus longtemps.
Après un petit séminaire tous ensemble pour reparler des consignes de sécurités et essayer d’adopter de meilleurs réflexes en cas de situation d’urgence, le festival a repris son cours normal. Il ne faut pas laisser la peur s’installer, sinon il n’y aura jamais de prochaine fois.
Les avions sont repartis, plus chargés que jamais, les hommes et femmes volantes avec.
Rien de tel qu’une descente en charmante compagnie au coucher du soleil pour se remonter le moral. C’est ce que j’ai eu la chance de faire accompagner de 5 autres personnes, pour former une étoile dans le ciel d’Abel Tasman. Vraiment un chouette saut, même si nous n’avons pas réalisé la moitié de ce qu’on avait prévu. Mais bon, c’est aussi ça le sport. Du sport et du plaisir avant tout ; la compétition en dernier.
Soirée conviviale et dîner avec tout ce beau monde à l’hotel Motueka, suivi d’un dodo à la White Elephant rouverte pour l’occasion.

Vendredi 17 Août 2012 : S’il fallait résumer cette journée en une phrase, je dirai que la vie ne tient qu’à un fil, et cela fait peur quand on s’en rend compte.
La matinée a commencé en beauté ; soleil radieux, je montais dans mon premier avion à 9h. Départ en solo, puis je rejoins en vol le parachutiste étant parti après moi. On parvient à s’attraper, profiter de quelques secondes de descente ensemble, puis on se sépare avant de déployer.
Deuxième solo, je retente la sortie « cascadeur » que j’avais réalisé le week-end dernier. J’attrape l’aile de l’avion, sur laquelle je me hisse, en vol, les jambes dans le vide, retenu uniquement par mes bras. A l’intérieur, quelqu’un me fait un signe de la main en guise d’au-revoir ; au moment même je lâche prise en me laissant tomber sur le dos, regardant l’avion repartir au loin. Je termine le vol alternant dos et plat ventre, puis je réalise un atterrissage en douceur ; je commence enfin à me familiariser avec mon parachute, cela fait plaisir.
L’horloge tourne, on se lance dans un saut a 4 avec Denis, Chris et un autre parachutiste qui m’était inconnu jusque là, un autre Chris mais que je vais appeler ChrisBis pour l’occasion, d’autant qu’il a joué un rôle important dans la suite des événements. Plutôt étrange, juste avant de partir, un de mes instructeurs, Kevin, nous dit à Chris et Moi : « Behave yourself » en rigolant. Il a eu assez de problème de paperasse ces derniers jours, il ne veut pas en voir plus, qui plus est venir de nous. On lui répond en rigolant qu’il ne s’inquiète pas, puis on continue à se préparer. L’objectif ici est de partir connectés, former une étoile, suivi de quelques enchaînements. Tous en position, je donne le signal : Shake, shake, shake, Up, Down, Go ! Notre sortie est assez chaotique, on part dans tous les sens. Je ne m’en suis pas rendu compte, mais ChrisBis a involontairement donné un coup de pied dans ma poignet de libération de parachute principal. Aucune raison que je m’en aperçoive à ce moment là, donc je continue à sourire et faire le zouave. On parvient à rester ensemble avec ChrisBis pendant que Chris et Denis essayent de nous rejoindre. En vain, ils abandonnent. Juste avant de nous séparer, ChrisBis change sa posture pour nous faire partir en roulade, puis on s’éloigne l’un de l’autre avant de déployer. Jusque là, tout va bien, tout ceci est plutôt amusant. Je ne le sais pas encore, mais à ce moment même, l’attache droite sensée me relier à mon parachute est complètement déconnectée.
Comme si de rien n’était, j’ouvre mon parachute.
Je me retrouve alors suspendu uniquement par l’attache gauche qui n’a miraculeusement pas cédé, puis je commence à partir doucement en spiral. Quelque chose ne va pas. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Mon altimètre audible fait retentir une alarme dans mes oreilles me signalant que j’ai passé le palier des 3000 pieds d’altitude et je suis toujours à une vitesse de chute beaucoup plus élevée que la normale. Si je dois atterrir ce parachute en l’état, cela risque d’être très douloureux, je ne sais même pas si j’en serai capable. Je regarde en l’air essayant de trouver une idée pour me sortir de cette horreur. Je suis confus, je crois que mon harnais a cédé, que ce n’est pas récupérable. L’espace d’une seconde, et je m’en veux d’avoir pensé de la sorte, je me dis que ce saut est sûrement le dernier.
Heureusement, par réflexe je regarde le sol. Là je vois ma sangle de libération de parachute à moitié dans le vide et je réalise ce qui est en train de m’arriver. Mon harnais est opérationnel, c’est juste mon parachute qui est déconnecté. Je reprends pleinement conscience des actes et passe en mode automatique ; ce pour quoi on m’a entraîné en cas de dysfonctionnement, ce que je devais pratiquer et retenir pour le jour où ça irait mal. Une main sur la poignet de libération, l’autre sur la réserve. Je libère complètement mon parachute principal, je retombe en chute libre. Puis je tire sur la poignet de mon parachute de réserve qui se déploie aussitôt. Je suis au dessus de 2000 pieds, stable, avec un parachute fonctionnel et à proximité de la piste atterrissage. Je ne pouvais pas rêver mieux. Une poignet dans chaque main, je dois les garder pour m’éviter de les perdre et devoir les racheter, mais je n’ai aucun endroit où les mettre. Et il va de soi que j’ai besoin de mes mains libres pour piloter. Même si au fond je me fiche de ces considérations financières après ce qui vient de m’arriver, essayons de faire les choses proprement, comme on m’a formé. J’ouvre la bouche, je retiens les poignets avec mes dents, on fera avec pour cette fois. Au loin j’observe la toile de mon parachute principal qui va se poser dans le voisinage. Pour ma part, je réalise un atterrissage en extrême douceur. Je cours vers le hangar, mes poignets à la main, tout simplement heureux d’être en vie. A peine arrivé on avait déjà récupéré le reste de mon équipement. On me demande ce qui est arrivé, puis on me félicite d’être sur pied, et avec mes poignets. Certains se ravissent même à l’idée de savoir qu’il y aura une tournée de bières à mes frais ce soir ; c’est la tradition après un tel événement.
Cette histoire aurait pu très mal se terminer, la faute à pas de chance. Je dois avouer qu’elle s’est exceptionnellement bien déroulée. Cela m’a donné l’opportunité de pratiquer involontairement le déploiement de la réserve et voir comment réagir dans de telles situations. Cela m’a également appris une chose essentielle : toujours doublement vérifier son matériel en chute libre après n’importe quelle collision. Je le savais, je ne l’ai pas fait. Je tacherai de ne pas recommettre la même erreur.
Naturellement je me suis retrouvé cloué au sol quelques heures, le temps de faire la paperasse de déclaration d’incident et de réaliser un contrôle complet de mon équipement avec repliage de ma réserve par une personne agrée. Néanmoins, loin de moi l’idée de terminer la journée ainsi. C’est un coup à laisser la peur s’installer.
Alors oui je ne me sens plus du tout invincible maintenant, j’ai même encore plus d’appréhension qu’avant. Le bon côté étant que je serai doublement vigilant à l’avenir. Même si plus ça va, plus je me dis que c’est un sport de fou qu’on fait… qui paradoxalement a aussi de merveilleux côtés.
Ce dernier saut était d’ailleurs un 4 way tracking au coucher du soleil. C’est le genre de moment et de vue qu’on a nul part ailleurs. Des souvenirs qu’on garde, des paysages magnifiques de là haut, entre neige, montagne, océan et couleurs rougeoyantes.
Pour finir la journée, j’ai eu le droit à une séance de mesure complète de ma personne, en long, large et en travers. Assez comique je dois bien avouer. L’idée est de me faire réaliser un jump suit à ma taille, vêtements avec lesquelles on saute et que j’ai empruntés jusque là. D’ici quelques semaines, je devrais donc avoir une nouvelle tenue toute sexy à enfiler.
Plâtrée de « giant mussels » ce soir, suivi d’une soirée amicale dans un pub irlandais. Pas trop tard pour moi cependant, je suis lessivé. Je me demanderai presque pourquoi. Je n’ai pas fait grand chose aujourd’hui… cela doit être émotionnel. Je suis vivant !

Samedi 18 Août 2012 : C’était dur ce matin. Pourtant la météo était parfaite, on commence même la journée avec un saut en hélicoptère. Rien que la balade valait le détour, le grand confort à l’intérieur, fauteuils en cuir et j’en passe. Une fois à 5000 pieds, on escalade la rampe extérieur avec Chris, on se tient par la main et on se laisse basculer dans le vide, en arrière. Tout se déroule comme prévu, mais lors de mon ouverture de parachute je m’aperçois que mes sangles au niveau des jambes se desserrent complètement. Ce n’est qu’un détail, il en faut plus pour que je tombe de mon harnais, mais on va dire que je suis un peu sensible en ce moment suite aux derniers événements. Je vais voir Scarfy, qui a replié ma réserve hier, pour me donner une astuce pour améliorer la situation ; ce qu’il fait à merveille. J’avoue qu’il m’a fallu enchaîner plusieurs sauts pour petit à petit essayer de me libérer des sensations de peur qui se sont installées dernièrement. On a beau se dire tout ce qu’on voudra, cela reste difficile à contrôler.
Quoiqu’il en soit, la journée à été plutôt remplie.
3 way tracking avec Chris et Chris, plutot très chouette.
3 way formation avec Chris et Denis, quelque peu carnage sur la sortie, mais je suis parvenu à attraper Denis en vol, ce qui n’est donc pas trop mal.
7 way tracking avec Chris, Denis, Chris et trois autres personnes dont j’ai oublié le nom. Pour le coup, celui-ci c’était un vrai carnage. La personne qu’on suivait n’était pas très fiable dirons nous, à plonger tête la première au lieu de faire un tracking plat, du coup c’est parti dans tous les sens sauf le bon.
On retiendra donc principalement le dernier saut que j’ai réalisé en 2 way formation avec Jake. Un régal. Je n’avais encore jamais sauté avec le monsieur qui a à peu près la même expérience que moi, et on s’est lancé au coucher du soleil. On a réussi à réaliser plusieurs enchaînements en beauté, cela fait plaisir.
Mes atterrissages s’améliorent également par la même occasion ; je commence enfin à me poser là où je prévois d’atterrir, et non par défaut quelque part, ce qui n’est pas négligeable. Je fini également pratiquement toujours sur mes pieds, et moins sur mes fesses.
Feu d’artifice au drop zone ce soir pour célébrer la semaine, puis soirée bien habillée avec tout le monde dans un pub, comme il se doit.

Dimanche 19 Août 2012 : La météo a tourné au vinaigre dans la nuit. Ce matin, le drop zone est complètement désert. J’imagine qu’il est temps de rentrer. Retour à Wellington sans plus tarder.
La semaine aura été chargée émotionnellement ; un excellent apprentissage avec de belles rencontres. L’accidenté de jeudi a complètement repris conscience après son opération, en envoyant même un message disant que tout va bien et s’excusant d’avoir effrayé tout le monde.
Il ne fait pas de doute qu’il s’agisse d’un drôle de sport. Un sport pouvant faire très peur, mais qui permet aussi d’apprendre à se contrôler tout en offrant des moments tout simplement merveilleux. Difficile de savoir ce qu’il en sera de demain, mais quoi qu’il en soit, personne ne nous enlèvera les souvenirs d’hier et d’aujourd’hui.

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 19th of August, 2012