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Archive for the ‘2014 : Samoa’ Category

Goodbye Samoa

22 Jan 14

Lights & night picture, Apia, 01

Lights & night picture, Apia, 02

Lights & night picture, Apia, 03

Lights & night picture, Apia, 04

Lights & night picture, Apia, 05

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Mercredi 22 Janvier 2014 :
Le ciel est d’un bleu éclatant sur Apia ce matin. La saison des pluies qui aura été des plus violentes juste avant mon arrivée s’est comme mise entre parenthèses le temps de mon séjour. Il est néanmoins venu l’heure pour moi de rentrer en Nouvelle Zélande.
L’immigration Samoane demande un feedback en quittant le pays, de quoi améliorer les futures expériences touristiques. A mon niveau, pas grand chose à signaler ; Samoa est un beau pays qui mériterait bien plus d’une semaine pour apprécier l’étendue des dix îles qui le compose. On pourrait peut être penser à rajouter des pancartes avec le nom des rues et autres kilométrages entre les villages… mais après tout, cela enlèverait au charme des lieux! Peut être sinon dire a une certaine population d’arrêter de prendre les occidentaux pour des vaches à lait monétaires, mais même ça, cela reste encore gentil comparé à d’autres pays.
Tout ceci n’empêche pas le fait que j’ai eu plusieurs surprises ou découvertes au cours de ces derniers jours, donc je finirai ce chapitre Samoa avec une compilation de “Random facts” :
- Là où d’autres mettent des boites aux lettres en face de leur maison, les Samoans mettent une sorte de panier métallique en guise de poubelle géante. Du coup je ne sais pas où ils mettent le courrier… mais quant aux poubelles, je sais où ils les mettent, à savoir bien trop souvent par terre…
- La quasi totalité des terres du pays sont privatisées. Le point positif étant que cela a tendance à rester traditionnel, ou au moins profiter aux familles locales, plutôt qu’à des gros complexes touristiques. Le point négatif est qu’il faut bien souvent payer pour accéder à la moindre plage ou autre cascade.
- Le volley-ball se joue fréquemment dans la majorité des villages, mais le rugby est la fierté sportive nationale.
- Sur toute une journée passée sur la route, je crois que le nombre d’automobilistes ne m’ayant pas spontanément dit bonjour en me croisant doit se compter sur les doigts d’une main. Tout le monde se dit bonjour, c’est de la folie. Alors soit réellement ils se connaissent tous dans cette petite île, soit je crois que l’on bat des records d’amicalité.
- Quand il pleut, cela ne sert à rien de rester sous l’eau. Autant se mettre à l’abri et dans cinq minutes il fera beau.
- Pourquoi s’embêter avec des cimetières quand on peut rester chez soi pour l’éternité. Les Samoans semblent avoir pris l’habitude d’enterrer leurs proches dans le jardin. Ce qui entraîne des situations aux apparences surprenantes où les locaux se reposent dans leur jardin, allongés entre deux tombes. Ou en tant que touriste, on se retrouve à manger son pique nique dans le parc à côté de la tente du grand père qui elle même est à quelques metres de la fale où on s’apprête à dormir.
- La vie sans musique serait bien triste, surtout ici où on aime la partager haut et fort. Nombreuses sont les maisons qui ont leur chaîne allumée à longueur de journée. Sans même parler de tous les bus locaux qui crachent des décibels à pleine enceinte, chaque conducteur y allant de sa compilation préférée, à savoir bien souvent un mix Americano Samoan.
- Pour finir, on retiendra que les tongues sont les chaussures officielles du pays. Avec ou sans cravate, ce sont les mêmes!

 
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Posted in 2014 : Samoa the 22nd of January, 2014

 

Exploring Samoa – D 5 – Apia

21 Jan 14


Samoan people 01, Apia, Samoa

Samoan people 02, Apia, Samoa

Samoan people 03, Apia, Samoa

Samoan people 04, Apia, Samoa

Samoan people 05, Apia, Samoa

Sunset 01, Apia, Samoa

Sunset 02, Apia, Samoa

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Mardi 21 Janvier 2014 :
Réveil difficile ce matin, je serai bien resté sous la couette jusqu’à midi. Mais étant mon dernier jour complet dans le pays, ce serait dommage de ne pas en profiter. Qui plus est, la marée haute étant à 9h45, je n’ai pas de temps à perdre. Une fois la question du petit déjeuner réglé, je me dirige vers la Paolo Deep Marine Reserve pour refaire une tentative aquatique. Normalement ici, il devrait y avoir le matériel à louer. Ou presque.  O combien naïf j’étais d’espérer pouvoir trouver des palmes à ma taille. Ils en ont qu’une, et c’est plusieurs pointures en dessous. Tant pis, je me contenterai du masque et du tuba.
Me voilà à nouveau en train de nager vers un trou dans l’océan. Même configuration qu’hier où je suis sensé pouvoir y apprécier une plus grande diversité marine. Mais de la même manière, de forts courants jouent une fois de plus en ma défaveur. J’ai beau être reposé, je peine ne serait ce que pour faire du sur place. Plus j’avance, plus les courants sont violents. Je regrette tristement de ne pas avoir prévu de palmes dans mes bagages…
Après plusieurs tentatives infructueuses et me fatigant plus vite que je ne le souhaiterai, je me rabats sur les espaces moins profonds qui offrent quand même une belle éventail de vie marine. Avant de commencer sérieusement à me faire emporter une fois de plus, quand je décide qu’il est grand temps de rentrer tant que j’en ai encore la force.
Un assortiment de poissons frits pour reprendre des forces en guise de déjeuner – suite logique après les avoir observés en milieu naturel… ou pas.
La fin de journée a pris des tournures plus culturello-artistiques. Visite du musée national pour en apprendre plus sur ce que c’est que d’être fier d’être Samoan, suivi de balades et séances photos dans Apia.
Amusé, je retrouve au coin d’une rue l’ami Belge a qui je dois mon arrivée à To Sua en voiture. Après deux ans supplémentaires à New York, il prévoit de venir s’installer définitivement ici avec sa femme qui travaille à l’ambassade et ses deux adorables enfants. Donc comme il me dit, je saurai où le trouver si je revenais un jour dans les parages. J’aperçois un peu plus loin les voyageuses en provenance d’Alaska, rencontrées également à Namua, qui continuent leur séjour culturel en quête d’inspiration romancière. Côte inconnus, des locaux viennent spontanément à ma rencontre. Évidemment certains voient uniquement un intérêt financier face au touriste occidentale qui par nature transpire l’argent. Mais d’autres souhaitent juste faire connaissance, en toute simplicité, échanger un regard curieux ou un sourire convivial. Tant de moments que j’aimerais capturer en image mais dont je ne me sens pas encore suffisamment à l’aise pour faire l’intrusion avec mon gros objectif. Alors je ruse, et j’utilise des moyens détournés pour capturer la population au milieu de mes portraits paysagistes. Et par moment, l’un d’eux me fait le plaisir de venir s’asseoir à mes côtés, intrigué, m’offrant son image le temps de quelques clichés.
Après un dîner, une fois de plus à base de poissons tant qu’à faire ce peu… une envie inexplicable me pousse le long des quais. Au moment même, ma seule intention est de capturer quelques dernières images nocturnes avant de quitter le pays. Je n’ai cela dit pas le temps de sortir mon appareil qu’une jeune Samoane m’interpelle et commence la discussion. Intrigué, je papote un peu, mais il semble qu’elle attend plus. On n’a plus rien à se dire et elle reste là, gigotant dans tous les sens en essayant d’éviter l’armada de moustiques qui se jette sur elle à chaque fois qu’elle s’immobilise. A côté de cela, ses amies l’attendent pour repartir. Elle ne démord pas et finit par proposer lourdement d’aller boire un verre. Je suis flatté, mais je n’y crois pas. Je doute que ce soir mon look de voyageur sentant la transpiration plus fort qu’un troupeau de yak à trois kilomètres à la ronde qui l’attire. Et son insistance après m’avoir presque sauté dessus dans la rue sans qu’on ne se soit jamais vu auparavant n’est vraiment pas crédible. Cela sent fortement l’attrape touriste ou attrape nigaud, qui dans le cas précis revient au même.
Mais peut être suis je une fois de plus de mauvaise langue ? En temps normal j’aurais continué ma route sans même chercher plus loin. Mais nous sommes en 2014, je n’avais pas vraiment prévu grand chose ce soir, donc je suis prêt à me laisser prendre au jeu. Peut être que je peux m’amuser de la situation si réellement elle cherche à m’arnaquer. Et si vraiment elle m’a arrêté pour mes yeux bleus, peut être que je passerai une bonne soirée. Je ne demande qu’à être impressionné!
Bon par contre, je n’ai plus un centime sur moi, il me reste le strict minimum pour quitter le pays demain. Et si je dois jouer le jeu ce soir, je dois y mettre un peu du miens. Je retire donc un peu d’argent : 40 Tala, à savoir environ 10 euros. C’est là le montant que j’accepte de me faire arnaquer ce soir. Je suis prêt à jouer, mais vue la situation, je ne prends pas trop de risques non plus.
La damoiselle dit aurevoir à ses amies et nous voilà partis!
Elle m’amène dans un premier bar et j’offre ma première tournée – jusque là tout est normal, galanterie oblige. Elle n’est pas très douée pour la conversation par contre. Elle m’avait dit vouloir parler, c’est à moi de relancer un sujet en permanence, quand elle ne regarde pas son téléphone toutes les cinq minutes. Elle n’a pas l’air méchante cela dit, donc je continue à jouer. Le verre terminé, elle me propose d’aller dans un autre club. Pourquoi pas, cela permet de découvrir le monde de la nuit à Apia que je n’aurai pas eu le plaisir de voir autrement. Elle me fait monter dans un taxi – que je paye – et on s’éloigne du centre. Là de suite, j’aime beaucoup moins. Je prends donc autant de repères visuels que possible, si jamais cela devait tourner au vinaigre, que je puisse rentrer à pieds par mes propres moyens si il le fallait. Dans l’absolu, ma boussole et ma lampe frontale ne me quittant pas, je devrais toujours pouvoir m’en sortir. Arrivé au club, l’endroit est désert. Mardi soir à Samoa, ce n’est pas vraiment un signe de grandes festivités! Il y a quand même de la musique, elle commande à boire et j’offre ma deuxième tournée. Une de ses amies sentant le bon coup nous a rejoint, par contre je suis désolé pour elle, mais je n’ai pas vraiment prévu de payer pour tout le monde. Une personne qui m’arnaque à la fois, c’est suffisant. La conversation ne s’améliore pas, et cela me fatigue de l’alimenter alors qu’elle regarde toujours autant son portable.
Une table de billard vient sauver la situation. Quelques personnes y sont rassemblées et on m’offre de rejoindre la partie. Je fais et, par coup de chance, gagne mon premier jeu. L’ambiance est décontractée, les joueurs sont sympathiques, je commence à m’amuser. La damoiselle me demande de lui repayer une tournée. Trouvant que cela commence à vraiment se voir et ne voulant pas déjà être désagréable, je me comporte comme si je n’avais pas entendu. J’enchaîne une deuxième partie de billard. Je m’amuse.
La damoiselle revient avec plus d’insistance pour que je lui paye à boire. Je lui fais comprendre que je n’ai plus d’argent et les quelques Tala qui me restent sont pour le taxi retour. Cela n’est pas vraiment la réponse qu’elle attendait. Elle se vexe et en moins de cinq minutes le taxi retour nous attend devant la porte, interrompant la partie de billard qui était en cours. Pour le coup elle est gonflée, mais n’ayant pas prévu de dormir ici de toutes façons, je rentre avec elle. De retour en ville, elle essaye une dernière fois sa chance en me demandant de lui offrir un dîner. Fatigué d’avoir assez joué et n’ayant plus à confirmer l’intérêt uniquement financier de ma partenaire du soir, je lui fais comprendre qu’elle s’est assez servie de moi et qu’il est temps de rentrer maintenant. Elle reprend sa route sans même daigner dire aurevoir.
Même si je n’ai aucun regret de mon côté car au final je me suis fait plaisir au billard et j’aurai découvert des coins – ainsi que la bière locale – que je n’aurai pas connu autrement. Par contre je trouve cela dommage et triste que les occidentaux soient encore trop souvent jugés par certains comme des vaches à lait dont il faut profiter autant que possible.
Cela dit à la base, j’étais quand même venu prendre des photos sur les quais. C’est donc ainsi que j’ai passé la deuxième partie de soirée, entre deux jeux de lumières en bord d’océan, pour pratiquer mes clichés nocturnes, tout en faisant mes adieux à ce beau pays.

 
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Posted in 2014 : Samoa the 21st of January, 2014

 

Exploring Samoa – D 4 – From To Sua, back to Apia

20 Jan 14

Togitogiga Waterfall 01, Samoa

Togitogiga Waterfall 02, Samoa

Sunset, Apia, Samoa

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Lundi 20 Janvier 2014 :
Il y a cette lumière à côté des toilettes qui s’allume dès que quelqu’un est à proximité ou que le chien de garde a vu un fantôme. Au fond, ce n’est pas bien gênant, je ne dors pas à côté des toilettes.
Par contre, il y a quelqu’un qui vient juste d’allumer une lumière beaucoup plus lumineuse, éclairant une bonne partie du parc. Là par contre c’est gênant. Tout de même, je trouve que certains sont sans gêne pour venir troubler mon sommeil paradisiaque d’occidental. Je sors donc un œil, puis un deuxième, je me hisse au bord de ma fale pour identifier le coupable… et au final de me rendre compte qu’il ne s’agit que de la pleine lune venant de sortir de sa couverture nuageuse.
Je m’en retourne dans mon sommeil, bougonnant dans ma barbe.
Au réveil, mon hôte me refait le plaisir d’un petit déjeuner surprise, dans le sens où il n’y avait explicitement jamais été question de repas compris dans cette formule hébergement “bring your own everything”.
Rassasié, je m’active, bien décidé à me servir un peu de mes jambes pour changer, avant de ne plus me souvenir quel pied je dois mettre devant l’autre pour avancer. C’est donc à la marche que je me dirige en direction d’Aganoa Black Sand Beach, quelques 25km à l’Ouest de To Sua. Je progresse convenablement et les locaux m’aident à me diriger quand j’ai un doute ; même si des fois ils m’envoient en sens inverse, c’est toujours avec le sourire. Dans l’absolu il n’y a pas vraiment beaucoup de routes, ou plutôt il y en a qu’une, et ma boussole a toujours le dernier mot. Par contre, les 30 degrés constants, le soleil qui tape et un taux d’humidité à en faire dégouliner un chameau… je perds mon eau à une vitesse folle. J’ai beau en avoir plus de trois litres en réserve, je dois me retenir pour ne pas les boire d’une traite tellement j’en ai envie.
Environ deux heures plus tard, du côté de Salani, un certains Moni du haut de son pick-up s’arrête à mes côtés. Me questionnant sur ma destination, Il me propose de m’y emmener. N’ayant pas l’intention de vexer la communauté locale – et de toutes façons étant sur le point de m’étaler comme une glace au milieu du Sahara -, je ne me fais pas prier et grimpe à bord. En route, mon chauffeur d’un jour mentionne une cascade à proximité. Des centaines de mètres cubes d’eau fraîchement douce, cachés juste là, derrière la forêt… l’idée ne fait pas trois fois le tour de mon cerveau que je demande à Moni de changer les plans et de m’y déposer. La plage attendra bien un peu.
Cette nouvelle piscine naturelle ne semblait une fois de plus attendre que moi et c’est sans retenue que je m’y enfonce jusqu’aux oreilles.
Rafraîchis et remis de mes émotions, je reprends la route en direction de la plage noire. Les derniers kilomètres en pleine forêt semblent interminables sous cette chaleur. Mes pieds commencent à surchauffer. Avec ma petite baignade, la peau gorgée d’eau s’est détendue et sensibilisée, rendant tout frottement avec la chaussure, au contact d’un sol ardent, beaucoup plus douloureux, le tout provoquant d’inévitables ampoules. J’ai beau m’arrêter pour tenter de sécher chaussettes, chaussures, mes pieds et badigeonner l’ensemble de talc…mais le mal est déjà fait et je ne suis pas encore arrivé.
A 14h à destination, c’est l’heure des constats. Cette plage est entièrement sauvage avec peu d’abri à l’ombre ; pas de possibilité de rester là. Je commence à fatiguer, mes pieds ne sont pas au meilleur de leur forme, j’ai environ 1.5 litres d’eau restant, quelques kilomètres avant le prochain village, sûrement plus avant le prochain coin ou dormir et le plus important, six heures avant le coucher du soleil. A savoir le temps qu’il me reste pour régler tous mes problèmes, tout en profitant de la plage pour laquelle je me suis donné tant de mal à venir. D’autant que c’est sensé être l’un des meilleurs coins de l’île pour observer les fonds marins.
Après quelques boosts énergétiques sous forme de céréales et autres chocolats caramélisés naturellement fondus, je pars à l’aventure aquatique. Il n’y a pas un chat, c’est donc seul que je vais à la rencontre des curiosités marines. Après quelques passages sympathiquement peu profonds, je tombe sur ce que j’espérais ; un trou dans l’océan offrant beaucoup plus de spécimens de toutes tailles à observer. L’excitation est là, mais il y a un problème. Sans palme ni tuba, avec mon simple souffle et mes pieds plats, je me rends compte que je ne fais pas le malin face à la force des courants qui m’attire vers le large. Fatigué des efforts de la journée, l’excitation se transforme malheureusement en panique et manque de confiance. Après m’être fatigué encore plus en combattant le courant pour essayer ne serait ce que faire du sur place, c’est avec frustration que je décide qu’il est bien grand temps de sortir de l’eau avant d’être trop épuisé. Pour rappel, je ne suis pas encore sorti d’affaires pour aujourd’hui.
Une frustration appelant toujours un nouveau défi afin de recentrer ses émotions sur un objectif simple et précis, je décide que je dormirai à Apia ce soir, à savoir à une quarantaine de km au Nord, bouclant ainsi la boucle de mon petit séjour.
Vers 15h30, c’est une reprise de marche quelque peu douloureuse, mais le chocolat fait son effet – pour le moment. Je passe un premier village où j interroge sur un potentiel bus pour la capitale, on me dit qu’il y en peut être un dernier ce soir. J’en profite pour acheter une bouteille de  cette boisson gazeuse à l’orange que je descends d’une traite. Un deuxième village selon lequel il en est fini pour les bus, je dois me rabattre sur un taxi. Je refuse ; trop cher.
J’achète et vide une deuxième bouteille.
Il est 17h, c’est avec un taux de sucre dans le sang assez élevé que j’arrive au croisement des routes. Vers l’Ouest, un endroit potentiel pour dormir non loin d’ici dont je ne connais par contre pas les tarifs. La majorité des commerces ici fonctionnant uniquement en espèces et ayant retiré un montant minimum quelques jours plus tôt, je dois faire les bons calculs pour ne pas me retrouver ruiné au milieu de nul part. Vers le Nord, la route de la capitale qui est encore longue. Bien trop longue pour arriver avant la nuit avec l’unique force de mes jambes, bien qu’il s’agisse de mon objectif du jour. L’hésitation s’installe. L’orage éclate.
Par acquis de conscience, bien que tout soit stocké à l’intérieur dans des sacs hermétiques, j’arme mon sac à dos de sa capote anti-pluie. En me voyant faire, un Samoan me fait signe de venir me mettre à l’abri. Ce sera fini dans quelques minutes qu’il me dit, autant rester au sec en attendant. Il m’interroge sur mes plans, puis ne tarde pas à m’informer avec soulagement que le dernier bus pour Apia n’est pas encore passé. Je n’ai qu’à l’attendre ici, il devrait arriver d’un moment à l’autre. Trempé mais ravi, je m’exécute tout en profitant pour sympathiser avec le reste de la troupe qui partage, le temps d’une averse, le même abri de fortune.
Me voilà donc une heure plus tard, sur le parking de la gare routière qui m’avait vu arriver trois jours auparavant.
C’est dans ces journées riches en émotions qu’on a le plus besoin de réconfort. Qu’à cela ne tienne, ce soir je me prends une vraie chambre au Marina Hôtel et je savoure un vrai repas : un Fish and Chips!
Car oui ma petite dame, le fish and chips Samoan mérite son pesant d’or. La soirée se termine sous fond de clichés nocturnes, continuant à approfondir le maniement de mon nouveau bébé photographique que j’aime de plus en plus : l’Alpha 7 de Sony.

 
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Posted in 2014 : Samoa the 20th of January, 2014

 

Exploring Samoa – D 3 – To Sua Ocean Trench

19 Jan 14

To Sua Ocean Trench 01, Samoa

To Sua Ocean Trench 02, Samoa

To Sua Ocean Trench 04, Samoa

To Sua Ocean Trench 03, Samoa

Park, To Sua, Samoa

Butterfly, Namua Island, Samoa

Flower 01, To Sua, Samoa

Flower 02, To Sua, Samoa

Flower 03, To Sua, Samoa

Sunset 01, To Sua, Samoa

Sunset 02, To Sua, Samoa

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Dimanche 19 Janvier 2014 :
La nuit a été divinement relaxante. Pour l’authenticité de l’expérience, j’ai quand même fait en sorte qu’un moustique se retrouve coincé dans ma moustiquaire, histoire que toutes ces aventures ne soient pas que idylliques, sinon j’aurais manqué en crédibilité.
Le petit déjeuner m’offre l’occasion de continuer ma découverte des spécialités locales. Cela dit ne me demandez pas de quoi il s’agit ou ce qui se mange ou pas, par principe de précaution, je pratique la technique du cochon. Et par définition, tout est bon dans le cochon. Donc je mange tout, peau comprise, et je savoure.
Mes compagnons d’un jour auront tenu parole, et c’est dans la plus grande gentillesse Samoano-Belge que j’ai le droit à un service de chauffeur particulier tout confort pour me conduire à ma prochaine étape : To Sua Ocean Trench. Arrivé le premier sur les lieux, j’ai le plaisir de profiter de cette géante piscine naturelle, telle un cratère dans l’océan, pour moi tout seul.
Quelques touristes casse-cous armés de GoPros viennent rapidement se joindre aux festivités pour réaliser quelques pirouettes aquatiques. Ce qui tombe bien, cela me permet de me servir de leur expérience pour savoir là où il est sécurisé de plonger. Après tout c’est dimanche, je remballe mon courage et je vais éviter de sauter du mauvais côté de la falaise le jour du Seigneur! On m’avait prévenu qu’à Samoa le dimanche est sacré, en tant que jour de repos à respecter au maximum. Qu’est-ce qui ne me dit pas qu’ils ne se reposent pas dans les hôpitaux également! C’est à considérer mine de rien…
Quoi qu’il en soit, après l’effort le réconfort. Car c’est quand même éprouvant de patauger toute une matinée dans un coin paradisiaque ; je m’endors donc à l’abri d’une fale pour quelques heures.
La vue imprenable sur l’océan et le coucher de soleil en perspective me motivent à dormir sur place ce soir. Seul problème, la propriétaire des lieux m’avait informé au préalable qu’elle n’avait pas de couchage disponible en ce moment. Je retourne donc la voir en essayant de négocier la situation à mon avantage. “Ne vous inquiétez pas ma petite dame, j’ai tout ce dont j’ai besoin sur mon dos, que ce soit pour manger ou dormir, je recherche juste un abri en cas de pluie. La fale là bas sera parfaite!” Confuse, elle finit par accepter en annonçant un prix de 40 Tala, tout en me disant qu’elle reviendra vers moi dans la journée. C’est deux fois plus que ce que j’étais prêt à mettre pour un simple droit de dormir sur ses terres, mais je ne bronche pas. Après tout cela m’arrange bien de pouvoir rester là.
J’ai passé le reste de la journée à lire, prendre des photos, observer les vagues se cassant sur le récif… et me faire manger les pieds par les moustiques. L’authenticité du séjour que je vous disais, l’authenticité!
Après mon dîner porridge, je m’en vais remplir ma gourde au même endroit que ce midi, quand la curiosité me pousse à remonter le tuyau menant au robinet que j’utilise. J’arrive à un système de récupération des eaux de pluie. En soit c’est très bien, d’autant plus que je traite toujours chimiquement l’eau que je bois. Néanmoins n’ayant pas plu aujourd’hui, l’eau stagnante date au minimum d’hier, sans même mentionner la cuve à l’air libre, les animaux commençant à flotter à la surface et la chaleur permanente… par précaution, et vu qu’on est toujours dimanche, je crois que je ne vais pas me risquer une deuxième fois. J’ai encore 2.5 litres d’eau en réserve dans mon autre gourde, j’attendrai bien le prochain village pour refaire le plein!
Il ne me reste plus qu’à profiter du coucher de soleil et me badigeonner d’anti-moustiques pour me préparer à une nuit au grand air. En fait non, je ne vais pas ranger le produit. Je vais le garder à côté de moi pour dormir, quelque chose me dit que je risque d’en avoir besoin.
Alors que je suis sur le point de boucler mon rituel pré-nocturne, la maîtresse des lieux vient à ma rencontre en m’apportant une sélection de toasts à la marmelade, le tout accompagné d’un pichet de thé au citron. Elle en profite pour m’informer qu’il ne m’en coûtera finalement que 20 Tala. Tout cela n’était vraiment pas prévu, mais je ne vais pas m’en plaindre. C’est donc le ventre plein et ma gourde à nouveau remplie que cette fois-ci, je peux aller me coucher pour de bon. Merci l’hospitalité Samoane !

 
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Posted in 2014 : Samoa the 19th of January, 2014

 

Exploring Samoa – D 2 – Namua Island

18 Jan 14

Namua Island, view from Upolu, Samoa

Palm Trees on Namua Island, Samoa

Namua Island, Samoa

Ocean and Rocks, Namua Island, Samoa

Hermit Crab 01, Namua Island, Samoa

Hermit Crab 02, Namua Island, Samoa

Rain 01, Namua Island, Samoa

Rain 02, Namua Island, Samoa

Sunset, Namua Island, Samoa

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Samedi 18 Janvier 2014 :
On m’avait promis une météo catastrophe accompagnée de glissements de terrain, on m’offre une météo des plus clémente au soleil omniprésent. Je prends!
Concernant la destination du jour, ce sera Namua Island ; petit îlot à l’est d’Upolu, l’île principale où je suis actuellement. Un saut à l’office de tourisme au préalable pour les informer de mon programme et les interroger sur la météo. Réponse des plus scientifiquement précises de leur part à ce sujet “you should be all right”. Si c’est ainsi, je ne vais pas m’embêter plus et profiter du séjour. À ce sujet, rien de tel que les bus locaux pour vous mettre dans l’ambiance. Les deux heures et demie de route depuis Apia auront presque paru trop courtes. Je commençais à peine à sortir de ma bulle espace temps occidentale, tout en sympathisant du sourire avec la fratrie Samoane assise devant moi.
La petite barque pour Namua ne se fait pas attendre, et c’est le jeune Tea et son grand frère qui m’accompagnent sur leur île. Le sympathique loustique, au grand sourire et à l’anglais maîtrisé, me questionne sur mes origines et mon travail. Cherchant à simplifier ce que je fais pour aider à la conversation, je me rends vite compte que le petit monstre serait presque capable de me coller en cinéma! Préjugés : 0. Samoan : 1
Namua est tout ce qui manquait pour achever ma coupure complète avec le reste du monde. Une forêt dense occupant la majorité des lieux, pas d’électricité et juste quelques fales en bord de plage ; ces typiques plateformes en bois surélevées, ouvertes mais couvertes, en guise de “chambre d’hôtel”.
Loin de tous bruits, à part la mélodie des vagues et des enfants joueurs, je ne peux résister à l’envie de m’allonger quelques instants. Ou quelques heures. Qu’est-ce que la notion du temps dans un endroit pareil ?
Une balade à la découverte des lieux, jeu photographique avec Mr Bernard l’Hermite, rencontre d’un banc de poisson nageant en formation militaire – impressionnant, on aurait dit une raie manta de loin tellement l’illusion était bonne – pour au final terminer allongé dans les eaux chaudes du Pacifique à manquer tout juste de m’endormir.
N’ayant mangé depuis ces dernières 24 heures que ce que j’ai emmené avec moi dans mes rations de survie – à savoir un mélange de fruits secs et autres cacahuètes, céréales, chocolats, pâtes de fruits et lait en poudre – le dîner traditionnel est des bienvenus. Viandes, poissons, légumes, tant de spécialités locales à en faire vibrer les papilles.
C’est également l’occasion de faire la connaissance des autres convives, en particulier le fort sympathique Mr Ben, Belge, marié à une Samoane et expatrié à New York… profitant des lieux avec le reste de sa famille étendue. En passant, il semblerait que j’ai trouvé un chauffeur pour demain!
D’ici là, nuitée sur la plage, bercé par la marée montante… mais protégé d’une moustiquaire. Après tout, un peu de luxe de temps à autres n’a jamais tué personne.

 
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Posted in 2014 : Samoa the 18th of January, 2014

 

Exploring Samoa – D 1 – Getting there

17 Jan 14

Outside Bus 01, Samoa

Outside Bus 02, Samoa

Inside Bus, Samoa

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Vendredi 17 Janvier 2014 :
Cela fait trop longtemps que je ne suis pas parti à l’aventure. Bien trop longtemps. Il est trop facile de se laisser déborder par le quotidien de la vie, crouler sous les occupations et autres engagements…
Initialement prévu comme un voyage à deux avant un changement total de plans, le projet Samoa a bien failli tomber à l’eau. Plus disponible aux dates prévues, billets non échangeables et pris dans une course infernale, c’était à se demander si cela valait le coup de se donner autant de mal pour aller passer quelques jours sur une petite île du Pacifique en pleine saison des pluies et des cyclones. N’ayant jamais excellé en prise de décision, je n’avais pas envie de tourner en rond plus longtemps. Tentons le coup et advienne ce qu’il advienne!
Si il y a quelque chose qui ne change pas au fil des années, ce sont bien mes départs en catastrophe. Toujours à essayer de finir à tous prix avant de sauter dans l’avion, mon interminable liste de choses hautement essentielles à la survie de l’humanité. Heureusement encore qu’avec le temps, j’apprends à mettre en place un système de priorités. Me remettre en forme physiquement en faisait parti. Par contre, étrangement, le déménagement de ma maison s’est terminé au dernier moment par un enchaînement de courtes nuits et autres précipitations. Au point ou j’ai pris l’avion pour Samoa en oubliant de rendre les clefs au propriétaire. Champion!
Et pour ce qui est de la préparation de mon voyage? Visiblement pas si prioritaire que cela, car je m’en suis inquiété le jour du départ. Qu’importe, j’ai un Lonely Planet avec moi ainsi qu’un sac à dos rempli de matériel de survie. Non ma chère voisine, je ne suis pas pire qu’une gonzesse avec mon sac chargé à bloc pour moins d’une semaine. Une gonzesse emmène 3 paires de chaussures et du déodorant. Moi j’emmène deux couvertures de survies et un Leatherman. Et pas de déodorant. Je m’offre là simplement le luxe de pouvoir partir à l’aventure en toute sérénité.
Changement de roue express avant de partir à l’aéroport de Wellington ; parfait timing pour découvrir ma voiture avec un pneu à plat.
Mon avion ne tarde pas à embarquer quand je me lance dans de savants calculs pour réaliser que j’arriverai à Samoa à peine avant la tombée de la nuit. Par conséquence il serait peut être sage de réserver un endroit où dormir, au moins pour ce soir, d’autant que j’en aurais besoin pour prétendre au visa touriste à la frontière. Smartphone, 3G et carte bancaire en action, tout se règle avant même que le moteur de l’Airbus ne ronronne ; c’est quand même beau la technologie.
Désormais il est temps d’éteindre tout cela et de souffler un bon coup. Et respirer.
A peine quelques heures plus tard, me voilà arrivé à destination. La chaleur qui prend au corps en débarquant sur le tarmac de l’aéroport de Faleolo ne laisse aucun doute quand au commencement des vacances. Les locaux me sautant dessus à la sortie du terminal répétant sans le relâche le fameux “Taxi ? Taxi ?”, non plus. Tout va bien, je n’ai pas l’intention de me stresser. Non, je ne prendrai pas un taxi à 60 Tala pour Apia, capitale du pays. Oui je prendrai un shuttle à 25 Tala. Et encore, c’est bien que la nuit est proche, car il aurait été plus sage de prendre un bus à 3 Tala dans l’absolu. Mais bon, allez, on va dire qu’exceptionnellement, ce soir c’est les vacances!
En guise de partenaire de route, une enseignante Néo-Zélandaise s’expatriant à Samoa pour exercer, cela donne des idées.
Et une arrivée au Tatiana Motel qui rappelle étrangement cette loge de Besi Sahar au Népal, où j’avais dormi une nuit d’Octobre 2010. Les énormes araignées en moins, la propreté en plus. Je devrais réussir à vivre avec! Suite à quoi, Morphé n’aura pas mis bien longtemps à m’emporter.

 
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Posted in 2014 : Samoa the 17th of January, 2014