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Exploring Samoa – D 5 – Apia

21 Jan 14


Samoan people 01, Apia, Samoa

Samoan people 02, Apia, Samoa

Samoan people 03, Apia, Samoa

Samoan people 04, Apia, Samoa

Samoan people 05, Apia, Samoa

Sunset 01, Apia, Samoa

Sunset 02, Apia, Samoa

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Mardi 21 Janvier 2014 :
Réveil difficile ce matin, je serai bien resté sous la couette jusqu’à midi. Mais étant mon dernier jour complet dans le pays, ce serait dommage de ne pas en profiter. Qui plus est, la marée haute étant à 9h45, je n’ai pas de temps à perdre. Une fois la question du petit déjeuner réglé, je me dirige vers la Paolo Deep Marine Reserve pour refaire une tentative aquatique. Normalement ici, il devrait y avoir le matériel à louer. Ou presque.  O combien naïf j’étais d’espérer pouvoir trouver des palmes à ma taille. Ils en ont qu’une, et c’est plusieurs pointures en dessous. Tant pis, je me contenterai du masque et du tuba.
Me voilà à nouveau en train de nager vers un trou dans l’océan. Même configuration qu’hier où je suis sensé pouvoir y apprécier une plus grande diversité marine. Mais de la même manière, de forts courants jouent une fois de plus en ma défaveur. J’ai beau être reposé, je peine ne serait ce que pour faire du sur place. Plus j’avance, plus les courants sont violents. Je regrette tristement de ne pas avoir prévu de palmes dans mes bagages…
Après plusieurs tentatives infructueuses et me fatigant plus vite que je ne le souhaiterai, je me rabats sur les espaces moins profonds qui offrent quand même une belle éventail de vie marine. Avant de commencer sérieusement à me faire emporter une fois de plus, quand je décide qu’il est grand temps de rentrer tant que j’en ai encore la force.
Un assortiment de poissons frits pour reprendre des forces en guise de déjeuner – suite logique après les avoir observés en milieu naturel… ou pas.
La fin de journée a pris des tournures plus culturello-artistiques. Visite du musée national pour en apprendre plus sur ce que c’est que d’être fier d’être Samoan, suivi de balades et séances photos dans Apia.
Amusé, je retrouve au coin d’une rue l’ami Belge a qui je dois mon arrivée à To Sua en voiture. Après deux ans supplémentaires à New York, il prévoit de venir s’installer définitivement ici avec sa femme qui travaille à l’ambassade et ses deux adorables enfants. Donc comme il me dit, je saurai où le trouver si je revenais un jour dans les parages. J’aperçois un peu plus loin les voyageuses en provenance d’Alaska, rencontrées également à Namua, qui continuent leur séjour culturel en quête d’inspiration romancière. Côte inconnus, des locaux viennent spontanément à ma rencontre. Évidemment certains voient uniquement un intérêt financier face au touriste occidentale qui par nature transpire l’argent. Mais d’autres souhaitent juste faire connaissance, en toute simplicité, échanger un regard curieux ou un sourire convivial. Tant de moments que j’aimerais capturer en image mais dont je ne me sens pas encore suffisamment à l’aise pour faire l’intrusion avec mon gros objectif. Alors je ruse, et j’utilise des moyens détournés pour capturer la population au milieu de mes portraits paysagistes. Et par moment, l’un d’eux me fait le plaisir de venir s’asseoir à mes côtés, intrigué, m’offrant son image le temps de quelques clichés.
Après un dîner, une fois de plus à base de poissons tant qu’à faire ce peu… une envie inexplicable me pousse le long des quais. Au moment même, ma seule intention est de capturer quelques dernières images nocturnes avant de quitter le pays. Je n’ai cela dit pas le temps de sortir mon appareil qu’une jeune Samoane m’interpelle et commence la discussion. Intrigué, je papote un peu, mais il semble qu’elle attend plus. On n’a plus rien à se dire et elle reste là, gigotant dans tous les sens en essayant d’éviter l’armada de moustiques qui se jette sur elle à chaque fois qu’elle s’immobilise. A côté de cela, ses amies l’attendent pour repartir. Elle ne démord pas et finit par proposer lourdement d’aller boire un verre. Je suis flatté, mais je n’y crois pas. Je doute que ce soir mon look de voyageur sentant la transpiration plus fort qu’un troupeau de yak à trois kilomètres à la ronde qui l’attire. Et son insistance après m’avoir presque sauté dessus dans la rue sans qu’on ne se soit jamais vu auparavant n’est vraiment pas crédible. Cela sent fortement l’attrape touriste ou attrape nigaud, qui dans le cas précis revient au même.
Mais peut être suis je une fois de plus de mauvaise langue ? En temps normal j’aurais continué ma route sans même chercher plus loin. Mais nous sommes en 2014, je n’avais pas vraiment prévu grand chose ce soir, donc je suis prêt à me laisser prendre au jeu. Peut être que je peux m’amuser de la situation si réellement elle cherche à m’arnaquer. Et si vraiment elle m’a arrêté pour mes yeux bleus, peut être que je passerai une bonne soirée. Je ne demande qu’à être impressionné!
Bon par contre, je n’ai plus un centime sur moi, il me reste le strict minimum pour quitter le pays demain. Et si je dois jouer le jeu ce soir, je dois y mettre un peu du miens. Je retire donc un peu d’argent : 40 Tala, à savoir environ 10 euros. C’est là le montant que j’accepte de me faire arnaquer ce soir. Je suis prêt à jouer, mais vue la situation, je ne prends pas trop de risques non plus.
La damoiselle dit aurevoir à ses amies et nous voilà partis!
Elle m’amène dans un premier bar et j’offre ma première tournée – jusque là tout est normal, galanterie oblige. Elle n’est pas très douée pour la conversation par contre. Elle m’avait dit vouloir parler, c’est à moi de relancer un sujet en permanence, quand elle ne regarde pas son téléphone toutes les cinq minutes. Elle n’a pas l’air méchante cela dit, donc je continue à jouer. Le verre terminé, elle me propose d’aller dans un autre club. Pourquoi pas, cela permet de découvrir le monde de la nuit à Apia que je n’aurai pas eu le plaisir de voir autrement. Elle me fait monter dans un taxi – que je paye – et on s’éloigne du centre. Là de suite, j’aime beaucoup moins. Je prends donc autant de repères visuels que possible, si jamais cela devait tourner au vinaigre, que je puisse rentrer à pieds par mes propres moyens si il le fallait. Dans l’absolu, ma boussole et ma lampe frontale ne me quittant pas, je devrais toujours pouvoir m’en sortir. Arrivé au club, l’endroit est désert. Mardi soir à Samoa, ce n’est pas vraiment un signe de grandes festivités! Il y a quand même de la musique, elle commande à boire et j’offre ma deuxième tournée. Une de ses amies sentant le bon coup nous a rejoint, par contre je suis désolé pour elle, mais je n’ai pas vraiment prévu de payer pour tout le monde. Une personne qui m’arnaque à la fois, c’est suffisant. La conversation ne s’améliore pas, et cela me fatigue de l’alimenter alors qu’elle regarde toujours autant son portable.
Une table de billard vient sauver la situation. Quelques personnes y sont rassemblées et on m’offre de rejoindre la partie. Je fais et, par coup de chance, gagne mon premier jeu. L’ambiance est décontractée, les joueurs sont sympathiques, je commence à m’amuser. La damoiselle me demande de lui repayer une tournée. Trouvant que cela commence à vraiment se voir et ne voulant pas déjà être désagréable, je me comporte comme si je n’avais pas entendu. J’enchaîne une deuxième partie de billard. Je m’amuse.
La damoiselle revient avec plus d’insistance pour que je lui paye à boire. Je lui fais comprendre que je n’ai plus d’argent et les quelques Tala qui me restent sont pour le taxi retour. Cela n’est pas vraiment la réponse qu’elle attendait. Elle se vexe et en moins de cinq minutes le taxi retour nous attend devant la porte, interrompant la partie de billard qui était en cours. Pour le coup elle est gonflée, mais n’ayant pas prévu de dormir ici de toutes façons, je rentre avec elle. De retour en ville, elle essaye une dernière fois sa chance en me demandant de lui offrir un dîner. Fatigué d’avoir assez joué et n’ayant plus à confirmer l’intérêt uniquement financier de ma partenaire du soir, je lui fais comprendre qu’elle s’est assez servie de moi et qu’il est temps de rentrer maintenant. Elle reprend sa route sans même daigner dire aurevoir.
Même si je n’ai aucun regret de mon côté car au final je me suis fait plaisir au billard et j’aurai découvert des coins – ainsi que la bière locale – que je n’aurai pas connu autrement. Par contre je trouve cela dommage et triste que les occidentaux soient encore trop souvent jugés par certains comme des vaches à lait dont il faut profiter autant que possible.
Cela dit à la base, j’étais quand même venu prendre des photos sur les quais. C’est donc ainsi que j’ai passé la deuxième partie de soirée, entre deux jeux de lumières en bord d’océan, pour pratiquer mes clichés nocturnes, tout en faisant mes adieux à ce beau pays.

 
2 Comments

Posted in 2014 : Samoa the 21st of January, 2014

 

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  1. mctoupet

    15 February 2014 at 15 h 59 min

    Woa, Woa…. digne des romans de Papi Armand….. je le vois déjà flairer la concurrence…….littéraire…..

     
  2. CaYuS

    17 February 2014 at 8 h 59 min

    Merci maman :)