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Exploring Samoa – D 4 – From To Sua, back to Apia

20 Jan 14

Togitogiga Waterfall 01, Samoa

Togitogiga Waterfall 02, Samoa

Sunset, Apia, Samoa

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Lundi 20 Janvier 2014 :
Il y a cette lumière à côté des toilettes qui s’allume dès que quelqu’un est à proximité ou que le chien de garde a vu un fantôme. Au fond, ce n’est pas bien gênant, je ne dors pas à côté des toilettes.
Par contre, il y a quelqu’un qui vient juste d’allumer une lumière beaucoup plus lumineuse, éclairant une bonne partie du parc. Là par contre c’est gênant. Tout de même, je trouve que certains sont sans gêne pour venir troubler mon sommeil paradisiaque d’occidental. Je sors donc un œil, puis un deuxième, je me hisse au bord de ma fale pour identifier le coupable… et au final de me rendre compte qu’il ne s’agit que de la pleine lune venant de sortir de sa couverture nuageuse.
Je m’en retourne dans mon sommeil, bougonnant dans ma barbe.
Au réveil, mon hôte me refait le plaisir d’un petit déjeuner surprise, dans le sens où il n’y avait explicitement jamais été question de repas compris dans cette formule hébergement “bring your own everything”.
Rassasié, je m’active, bien décidé à me servir un peu de mes jambes pour changer, avant de ne plus me souvenir quel pied je dois mettre devant l’autre pour avancer. C’est donc à la marche que je me dirige en direction d’Aganoa Black Sand Beach, quelques 25km à l’Ouest de To Sua. Je progresse convenablement et les locaux m’aident à me diriger quand j’ai un doute ; même si des fois ils m’envoient en sens inverse, c’est toujours avec le sourire. Dans l’absolu il n’y a pas vraiment beaucoup de routes, ou plutôt il y en a qu’une, et ma boussole a toujours le dernier mot. Par contre, les 30 degrés constants, le soleil qui tape et un taux d’humidité à en faire dégouliner un chameau… je perds mon eau à une vitesse folle. J’ai beau en avoir plus de trois litres en réserve, je dois me retenir pour ne pas les boire d’une traite tellement j’en ai envie.
Environ deux heures plus tard, du côté de Salani, un certains Moni du haut de son pick-up s’arrête à mes côtés. Me questionnant sur ma destination, Il me propose de m’y emmener. N’ayant pas l’intention de vexer la communauté locale – et de toutes façons étant sur le point de m’étaler comme une glace au milieu du Sahara -, je ne me fais pas prier et grimpe à bord. En route, mon chauffeur d’un jour mentionne une cascade à proximité. Des centaines de mètres cubes d’eau fraîchement douce, cachés juste là, derrière la forêt… l’idée ne fait pas trois fois le tour de mon cerveau que je demande à Moni de changer les plans et de m’y déposer. La plage attendra bien un peu.
Cette nouvelle piscine naturelle ne semblait une fois de plus attendre que moi et c’est sans retenue que je m’y enfonce jusqu’aux oreilles.
Rafraîchis et remis de mes émotions, je reprends la route en direction de la plage noire. Les derniers kilomètres en pleine forêt semblent interminables sous cette chaleur. Mes pieds commencent à surchauffer. Avec ma petite baignade, la peau gorgée d’eau s’est détendue et sensibilisée, rendant tout frottement avec la chaussure, au contact d’un sol ardent, beaucoup plus douloureux, le tout provoquant d’inévitables ampoules. J’ai beau m’arrêter pour tenter de sécher chaussettes, chaussures, mes pieds et badigeonner l’ensemble de talc…mais le mal est déjà fait et je ne suis pas encore arrivé.
A 14h à destination, c’est l’heure des constats. Cette plage est entièrement sauvage avec peu d’abri à l’ombre ; pas de possibilité de rester là. Je commence à fatiguer, mes pieds ne sont pas au meilleur de leur forme, j’ai environ 1.5 litres d’eau restant, quelques kilomètres avant le prochain village, sûrement plus avant le prochain coin ou dormir et le plus important, six heures avant le coucher du soleil. A savoir le temps qu’il me reste pour régler tous mes problèmes, tout en profitant de la plage pour laquelle je me suis donné tant de mal à venir. D’autant que c’est sensé être l’un des meilleurs coins de l’île pour observer les fonds marins.
Après quelques boosts énergétiques sous forme de céréales et autres chocolats caramélisés naturellement fondus, je pars à l’aventure aquatique. Il n’y a pas un chat, c’est donc seul que je vais à la rencontre des curiosités marines. Après quelques passages sympathiquement peu profonds, je tombe sur ce que j’espérais ; un trou dans l’océan offrant beaucoup plus de spécimens de toutes tailles à observer. L’excitation est là, mais il y a un problème. Sans palme ni tuba, avec mon simple souffle et mes pieds plats, je me rends compte que je ne fais pas le malin face à la force des courants qui m’attire vers le large. Fatigué des efforts de la journée, l’excitation se transforme malheureusement en panique et manque de confiance. Après m’être fatigué encore plus en combattant le courant pour essayer ne serait ce que faire du sur place, c’est avec frustration que je décide qu’il est bien grand temps de sortir de l’eau avant d’être trop épuisé. Pour rappel, je ne suis pas encore sorti d’affaires pour aujourd’hui.
Une frustration appelant toujours un nouveau défi afin de recentrer ses émotions sur un objectif simple et précis, je décide que je dormirai à Apia ce soir, à savoir à une quarantaine de km au Nord, bouclant ainsi la boucle de mon petit séjour.
Vers 15h30, c’est une reprise de marche quelque peu douloureuse, mais le chocolat fait son effet – pour le moment. Je passe un premier village où j interroge sur un potentiel bus pour la capitale, on me dit qu’il y en peut être un dernier ce soir. J’en profite pour acheter une bouteille de  cette boisson gazeuse à l’orange que je descends d’une traite. Un deuxième village selon lequel il en est fini pour les bus, je dois me rabattre sur un taxi. Je refuse ; trop cher.
J’achète et vide une deuxième bouteille.
Il est 17h, c’est avec un taux de sucre dans le sang assez élevé que j’arrive au croisement des routes. Vers l’Ouest, un endroit potentiel pour dormir non loin d’ici dont je ne connais par contre pas les tarifs. La majorité des commerces ici fonctionnant uniquement en espèces et ayant retiré un montant minimum quelques jours plus tôt, je dois faire les bons calculs pour ne pas me retrouver ruiné au milieu de nul part. Vers le Nord, la route de la capitale qui est encore longue. Bien trop longue pour arriver avant la nuit avec l’unique force de mes jambes, bien qu’il s’agisse de mon objectif du jour. L’hésitation s’installe. L’orage éclate.
Par acquis de conscience, bien que tout soit stocké à l’intérieur dans des sacs hermétiques, j’arme mon sac à dos de sa capote anti-pluie. En me voyant faire, un Samoan me fait signe de venir me mettre à l’abri. Ce sera fini dans quelques minutes qu’il me dit, autant rester au sec en attendant. Il m’interroge sur mes plans, puis ne tarde pas à m’informer avec soulagement que le dernier bus pour Apia n’est pas encore passé. Je n’ai qu’à l’attendre ici, il devrait arriver d’un moment à l’autre. Trempé mais ravi, je m’exécute tout en profitant pour sympathiser avec le reste de la troupe qui partage, le temps d’une averse, le même abri de fortune.
Me voilà donc une heure plus tard, sur le parking de la gare routière qui m’avait vu arriver trois jours auparavant.
C’est dans ces journées riches en émotions qu’on a le plus besoin de réconfort. Qu’à cela ne tienne, ce soir je me prends une vraie chambre au Marina Hôtel et je savoure un vrai repas : un Fish and Chips!
Car oui ma petite dame, le fish and chips Samoan mérite son pesant d’or. La soirée se termine sous fond de clichés nocturnes, continuant à approfondir le maniement de mon nouveau bébé photographique que j’aime de plus en plus : l’Alpha 7 de Sony.

 
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Posted in 2014 : Samoa the 20th of January, 2014

 

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