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Archive for the ‘2012 : New Zealand’ Category

Queenstown, lake, river and skydiving

01 Apr 12

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Samedi 31 Mars 2012 : La nuit fut longue et reposante. A peine réveillé, nous voilà parti pour Queenstown, grande sœur de Wanaka. Les 100km reliant les deux villes nous prennent un peu plus de deux heures en voiture, et pour cause, on ne cesse de s’arrêter. Le soleil est radieux ce matin, et la vue du lac Hayes ainsi que de la rivière turquoise qui s’est creusée au milieu de ce mini-canyon valent le coup d’oeil. Queenstown, petite ville de 11000 habitants en bord de lac entourée par les montagnes, rappelle fortement une petite station Alpine ou un passage a Annecy. Quoi qu’il en soit, le coin est charmant. Il est dit qu’on ne peut s’aventurer ici sans y déguster les fameux Burgers du Fergburger, c’est donc ce qu’on a fait. Je ne sais pas si se sont réellement les meilleurs du pays, mais une chose est sûre, ils sont soporifiques ! L’auberge de jeunesse réservée pour la nuit – la grande Nomads – on se questionne sur quoi faire cet après-midi. Une idée inattendue et inconsciente suggère que l’on aille se jeter d’un avion en vol. Soit. On se pointe dans une agence pour se renseigner et il s’avère qu’il y a un départ dans les cinq minutes qui suivent. Sans avoir le temps de se défiler, on signe la décharge stipulant noir sur blanc que malgré toutes les précautions prises, nous risquons de mourir cet après midi et que si cela arrivait, à la vue des lois néo-zélandaises, il y a peu de chance qu’on puisse leur faire un procès. Bref, tu meurs et ce n’est même pas rentable. Tant pis, ni l’un ni l’autre n’avons réalisé l’œuvre de notre vie, mais nous y allons quand même tête baissée et (presque) décidé. Sur place, les équipes qui nous précèdent tombent du ciel à toute vitesse ; les parachutistes cameraman se font un malin plaisir à tomber le plus vite possible en se rattrapant au dernier moment avant atterrissage, tout comme pour nous annoncer la couleur de ce qui nous attend. La météo s’est couverte ces dernières heures, le ciel n’est plus qu’un toit nuageux. Donc l’idée, c’est de sauter à l’aveugle dans un gros coussin blanc et d’en profiter pour prendre une douche par la même occasion, tout en découvrant le sol au dernier moment ? Finalement, ce ne sera pas le cas, on vient juste de nous annoncer que les prochains sauts sont annulés. On reporte à demain matin et on troque les sensations fortes pour une petite balade en bord de lac, cornet de glaces à la main. Ce qui est final est tout aussi plaisant, bien que plus terre à terre.
19h, on s’enferme dans une grande salle noire pour assister à la projection cinéma de The Lorax, film d’animation sur lequel Paul et tant d’autres zamis français ont travaillé ces deux dernières années. Un petit garçon au rire très communicatif s’esclaffant du début à la fin nous garanti un bon moment. Le film en lui même est plutôt mignon et reste techniquement bien fichu. La soirée se termine au restaurant Cows, ou la compagnie y est très chaleureuse. Une clientelle en nombre nous « contraint » à partager notre table avec deux charmantes Kiwis. La présence de Mr Paul a encore frappée – il faut le dire, à chaque fois que je sors avec lui, on se retrouve à faire d’agréables rencontres. Le dîner se déroule donc merveilleusement bien mais je n’ai toujours pas compris comment on a pu finir avec des verres de vin et de la pizza supplémentaire… mais quoi qu’il en soit cette soirée était cow’some.

Lundi 01 Avril 2012 : Ce n’est pas une blague, à la vue du temps magnifique qu’il fait aujourd’hui, on va pouvoir sauter de cet avion comme il se doit. Nous ne sommes désormais plus dans la prise de décision spontanée et l’on voit progressivement l’instant T se rapprocher à grand pas, on a donc tout le temps d’apprécier ces petites montées de stresse qui l’accompagne. 9000 pieds d’altitude, la porte du petit coucou s’ouvre, les premiers parachutistes sautent de l’embarcation. A chaque saut, l’avion rebondit comme pour acquiescer la décharge de poids. La porte se referme, le voyant vert repasse au rouge. Il ne reste plus que Paul et moi ainsi que nos moniteurs et cameramen respectifs. Pour notre part, ce sera 15000 pieds d’altitude. Quitte à s’envoyer en l’air, autant le faire le plus haut possible. Pas tant pour une question de virilité, mais plutôt pour avoir le temps d’en profiter. A 200km/h, on aura à cette altitude à peine 1min de chute libre et 5 minutes une fois le parachute ouvert… il faut bien ça ! Je resserre bien mon bonnet, quitte à me couper la respiration. La dernière fois que j’ai sauté, il y a deux ans, j’avais failli le perdre ; je n’ai pas l’intention de commettre la même erreur. J’espère que mon harnais est bien serré, mais je n’ai aucun contrôle la dessus, tout comme sur l’éradication de ma future descendance au cas où je l’aurai mal placé. Tant pis, j’essaye de faire confiance à mon moniteur et advienne ce qu’il advienne. Mes jambes pendant dans le vide. Je suis assis au bord d’un avion en vol. En fait non, voilà que j’en tombe. Je n’ai pas eu le temps de m’interroger de l’absurdité de la situation que mon moniteur nous a jeté hors du petit coucou. Quelques secondes pour reprendre ma respiration et voilà que je peux enfin regarder autour de moi. Il n’y a pas de mot pour décrire les sensations que je ressens à cet instant précis.
Même si ce n’est pas la première fois qu’on saute, c’est toujours aussi magique. Le ciel est dégagé, on voit les montagnes à des dizaines de km à la ronde. Le paysage est magnifique. J’attrape la main du parachutiste cameraman qui a sauté en même temps que nous, la situation est géniale. Être là, tous les trois se tenant par la main, au milieu du ciel, tombant avec panache comme dirait Mr Paul. Tout d’un coup je suis ralenti dans ma chute, le moniteur vient d’ouvrir le parachute. Il desserre mon harnais pour me mettre plus l’aise, pas trop non plus. Dans ce genre de situation, cela ne me gêne guerre d’être bien serré à mon moniteur, surtout quand c’est lui qui a le parachute. Atterrissage en douceur sur le plancher des vaches, cela prend néanmoins quelques heures pour avoir la tête complètement de retour sur la terre ferme. La seule envie qu’on a c’est de remonter dans le premier avion pour, à nouveau, en sauter et avoir l’impression de voler.
On fête l’événement au restaurant japonais Kappa, entre délicieuses huîtres et sushis. Un gros cornet de glace et une sieste au soleil au bord du lac terminent la journée en beauté. L’heure est venue pour moi de faire mes adieux et de retourner à l’aéroport pour rentrer à Wellington ; lundi, je reprends le travail. Ces derniers jours… je me serai presque cru de retour en tour du monde !

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 01st of April, 2012

 

Wanaka and the Rob Roy trail

30 Mar 12

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit là uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon périple. Il n’y a rien de réfléchi, comme c’est écrit sur l’instant, donc à prendre avec des pincettes. C’est là uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Vendredi 30 Mars 2012 : 04h45 du matin. Le réveil se met en route. Musique classique. Une invitation à rester dans les bras de Morphée sur fond orchestral, mais pourtant, il faut que je me lève, Autant il y a quelques semaines c’était l’heure à laquelle je rentrais du boulot, autant aujourd’hui c’est différent. J’ai posé mon vendredi afin de pouvoir profiter d’un week-end de trois jours et rejoindre pour l’occasion l’ami Paul actuellement en voyage dans l’Île Sud néo-zélandaise. 07H20, j’arrive à Christchurch après 45min de vol. Ma connexion pour Queenstown est dans deux heures, du coup je m’écroule de fatigue sur les fauteuils de la salle d’attente. 10H20, me voilà enfin arrivé à destination. Aux dernières nouvelles, je devrais retrouver Paul à Wanaka qui se situe à 1h d’ici. Seul problème, ces nouvelles datent de quelques jours et depuis il est complètement injoignable. Impossible de savoir son heure et lieu exacte d’arrivée, ni même si il vient toujours. Tant pis, je me tiens à mon plan initial, on avisera une fois sur place si je passe le week-end en solo. Je saute dans une voiture de location et fais route pour Wanaka. L’assurance pour la voiture afin de réduire les frais en cas de pépin ? Non ça ira, il n’y a pas de raison… il n’y a jamais de raison. Les paysages que je traverse sont loin de m’être inconnus et nombreux sont les souvenirs qui me reviennent à l’esprit de mon précédent passage ici il y a deux ans en compagnie de Pierrot et Lolo. Tout d’un coup j’aperçois un couple d’auto-stoppeurs sur le bas côté, je m’arrête, Wanaka ? Parfait, montez !
Il s’avère que je me trouve désormais en compagnie de belges qui attendaient depuis une heure que quelqu’un veuillent désespérément les prendre. Ces derniers viennent tout juste de finir leurs études en droits, suite auxquelles ils ont décidé de partir en voyage à l’autre bout du monde. Alors je ne sais pas ce qui se passe avec les formations en droit, mais ce n’est pas la première fois que je rencontre des étudiants qui en sortent tout juste et qui sont tellement perdus de savoir ce qu’ils vont faire par la suite qu’ils préfèrent partir en voyage en quête de réponse. Tout est il que le trajet en bonne compagnie se passe dans la joie et la bonne humeur. On arrive sans trop tarder a Wanaka.
En m’arrêtant au centre d’informations, j’apprends que le bus reliant Franz Joseph à Queenstown s’arrêtera ici à 14h30, si Paul n’a pas changé ses plans, c’est là que je devrais le retrouver. Je chercher alors un endroit où déjeuner quand soudain, une charmante damoiselle, souriante, cheveux châtains, bouclés, s’approche de moi en m’interpellant. « Excuse me… what’s your name ? » Surpris et intrigué « Euh… Adrien, why ? » « No it’s just because I’m waiting for some friends » Tu parles, elle est maligne, quelle technique d’approche! Du coup on rigole du comique de la situation, puis je la laisse à ses vrais « amis ». Pour ma part, ce sera un Fish and Chips au bord du lac. 14H15, je reçois un texto de Paul qui refait surface dans le monde moderne après avoir traversé un trou noir anti-réseau. Il arrive bien à 14h30 et je récupère ce cher monsieur, bronzé et en pleine forme.
Les belges m’avaient conseillé un trek dans les parages qui apparemment vaudrait le déplacement : la Rob Roy trail. Le seul problème étant qu’il faut 1h pour s’y rendre, 3-4h de marche allez retour puis 1h pour en revenir. Le tout étant de faire tout cela avant le coucher du soleil qui devrait tomber aux alentours de 19h. Je parle de l’idée à Paul en pensant qu’il me dira qu’on le fera demain matin, mais non, il est partant pour y aller dans la foulée. Après avoir réservé une auberge pour la nuit, on se lance pour 1h de route de graviers – s’il vous plaît, pas de graviers sur le pare-brise, je n’ai pas pris l’assurance de la voiture…
16h30, on se met en marche. Le cadre est superbe, entouré par les montagnes, rivière au milieu de la vallée et on s’enfonce quant à nous dans la forêt. A mon habitude paranoïaque, je pars avec un gros sac contenant tout le nécessaire de camping et de survie pour couvrir toute situation, bien qu’à priori il s’agit d’une marche facile. 18H, on profite d’un petit break au sommet pour savourer la vue sur le glacier et quelques gâteaux. C’est aussi pour moi l’occasion d’offrir quelques bricoles sous papier cadeaux à Paul, après tout, c’était son anniversaire il y a quelques jours et quoi de plus classe que de le fêter au pied d’un glacier ! Sur le chemin retour, le paysage prend une toute nouvelle ampleur dramatique sous fond de lumière de coucher de soleil. On ne cesse de s’arrêter encore et encore pour reprendre les mêmes montagnes en photo, mais sous des éclairages de différentes teintes, allant de l’ocre au rouge. En voiture, le retour vers Wanaka se passe sans trop de pépin. Un petit accrochage avec la voiture lors du passage d’une rivière un peu trop vite, mais à priori, pas de dégâts – c’était quoi cette histoire d”assurance au fait ? Retour au bercail, dîner indien pour se remettre de notre journée et on tombe de sommeil en moins de deux.

 
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Posted in 2012 : New Zealand the 30th of March, 2012