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Archive for the ‘2010/2011 : Greenland to New Zealand’ Category

Freycinet National Park : paradisiacal beaches and Wilson

16 Dec 10

Between sea and mountains, a beautiful place to relax for a few days.

Entre océans et montagnes, un magnifique coin pour se reposer quelques jours.

Mount Amos, Freycinet National Park, Tasmania

Wineglass Bay from Mount Amos, Freycinet National Park, Tasmania

Wineglass Bay, Freycinet National Park, Tasmania

CaYuS and Wilson the Wallaby, Freycinet National Park, Tasmania

Bennett's Wallaby, Freycinet National Park, Tasmania

Sunset at Cooks Beach, Freycinet National Park, Tasmania

Sunset on the beach, 2, Freycinet National Park, Tasmania

Sunset at Honeymoon Bay, Freycinet National Park, Tasmania

Sunset on the beach, 1, Freycinet National Park, Tasmania

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Samedi 11 Décembre 2010 : Journée repos. La joie de ces jours d’après treks où tout semble plus confortable et goûtu que d’habitude. Bref, ça fait du bien !

Dimanche 12 Décembre 2010 : J’ai passé la journée à essayer de trouver un moyen simple d’organiser mon prochain trek qui n’est pas simple. Du coup, en accord avec moi-même, j’ai décidé de changer mes plans. La semaine à venir devrait donc voir un peu moins de boue et de sangsues et un peu plus de paysages paradisiaques. Allez, c’est décidé, demain je pars en vacances.

Lundi 13 Décembre 2010 : Après une matinée dans le bus, je suis arrivé en début d’après midi aux portes de Freycinet National Park. Sur la côte Est de la Tasmanie, l’endroit est réputé pour avoir certaines des plages les plus sexies de la planète. Je vais donc y passer quelques jours pour m’y balader, tout en profitant du paysage. Ce soir, je campe près de la charmante crique au nom évocateur d’Honeymoon Bay. Après avoir profité de quelques heures avec un bon bouquin, bercé par le bruit des vagues et le chant des oiseaux, le tout clôturé par un beau coucher de soleil, je peux dire que l’endroit est plus que revitalisant.

Mardi 14 Décembre 2010 :Cette journée avait tout du paradis sur terre ; ce soir j’ai le moral remonté à bloc comme je ne l’avais pas eu depuis un moment. Certes j’apprécie toujours autant de marcher dans le froid et la boue jusqu’aux genoux, rien de tel pour se sentir vivant et l’âme d’un explorateur. Néanmoins, pouvoir apprécier une journée sortant tout droit d’un catalogue de vacances paradisiaques, ça a son charme aussi ! J’ai quand même marché 5 heures aujourd’hui, le plaisir étant toujours plus apprécie considérant l’effort effectué pour l’obtenir. J’ai traversé plusieurs magnifiques plages sous un soleil éclatant, entre Hazards Beach et Bryans Beach pour finalement camper à Cooks Beach. Au matin, longeant l’océan turquoise, un groupe de 7 à 8 dauphins a fait son apparition sous mes yeux. Ils étaient juste là, à une 30aine de mètres de la rive. Sautant chacun leur tour, ils remontaient le long de la côte. C’était magique. L’espace d’un instant j’ai failli jeter mon sac à dos et mes vêtements pour tenter de les rejoindre, mais considérant leur vitesse de croisière et mon absence de palmes, j’ai vite abandonné l’idée. Je les ai donc suivis du regard, bouche bée, jusqu’à ce qu’ils disparaissent dans la grande bleue.
J’ai quand même piqué une tête un peu plus tard dans l’après midi, l’eau est si transparente qu’il est difficile d’y résister. Plutôt fraîche par contre. Le reste de la journée a été passé à admirer les Wallabies venant jouer autour du camping, ou plutôt finir nos restes, ainsi que lire sur la plage au coucher du soleil. Au moment où j’écris ces lignes, une énorme mouette fait preuve d’une technique d’alimentation dont elle seule détient le secret ; elle attrape de gros coquillages, prend quelques mètres d’altitude, puis les lâche sur les rochers dans l’espoir qu’ils éclatent révélant ainsi un festin. Manque de chance, toutes les tentatives dont j’ai été témoin ont donné suite à un coquillage, une fois au sol, égaré dans un endroit inaccessible pour l’oiseau.
Sur ce, dernier coup d’oeil au beau ciel teinté d’orangé et au dodo !

Mercredi 15 Décembre 2010 : Peu de temps après avoir rejoint ma tente, le vent s’est mis à souffler sans relâche. Quand la dame à l’office de Tourisme m’avait annoncé une tempête pour aujourd’hui, je m’attendais à un gentil petit tempillon. Ce matin, c’était plutôt naissance d’un Tsunami… Cela dit, ma tente tenant toujours le coup, tout va bien. Néanmoins je n’ai pas tardé à lever le camp pour me mettre en route pour Wineglass Bay, via le Mont Graham. Je suis arrivé à destination 4h30 plus tard après avoir essuyé vent, pluie et visibilité quasi nulle. Dommage pour une étape où j’étais sensé profiter de la vue sur l’ensemble de la péninsule. Quelques heures plus tard, l’océan déchainé s’est finalement apaisé, les nuages se sont dissipés et le soleil est revenu briller de tous ses éclats ; tout comme si la tempête matinale n’avait jamais existé. Le climat en Tasmanie est vraiment surprenant !
Alors que je profitais d’un moment lecture sur la plage, le coin tellement beau, j’ai longtemps hésité à remettre mes chaussures de marche et grimper le sommet voisin pour prendre quelques photos de cet endroit paradisiaque. J’ai voulu le faire… vraiment. Mais j’étais tellement bien sur ma plage, les doigts de pied en éventail que je me suis dit… demain. Puis j’ai continué à lire. En passant, j’ai failli ne pas l’acheter, mais je suis finalement content de l’avoir amené avec moi ce gros bouquin. C’est le premier livre que je lis de tout mon voyage qui ne soit pas un Lonely Planet. Cela fait du bien de pouvoir s’évader un peu l’esprit et d’avoir de quoi occuper ses soirées ! Il s’agit tout de même d’un livre sur des explorateurs, on ne me changera pas pour autant, mais un peu d’inspiration ne fait jamais de mal.

Jeudi 16 Décembre 2010 : A plusieurs reprises, je me suis réveillé la nuit passée ; quelque chose grattait près de ma tente. N’ayant pas le courage d’investiguer plus, je tapais sur le sol pour faire fuir l’intrus tout en tentant de me rendormir. A 6h, le même bruit, cette fois à côté de ma tête. Je lève les yeux, encore à moitié endormi, découvrant la bouille d’un Wallaby entre ma toile de tente et ma moustiquaire, le pif rivé sur mon gros sac de nourriture. Non motivé à partager mon butin, c’est de toutes façon interdit par le règlement du Parc National, je fais fuir le bestiaux en lui jetant trois brindilles et en criant “Méchant Wallaby !”. Puis je me rendors aussitôt. Aujourd’hui est un jour de grasse matinée après tout, et j’avais bien l’intention d’en profiter. Sorti de ma tente quelques heures plus tard, j’ai été pris d’un sentiment de remord. Au fond, c’est moi l’intrus ici. Je suis donc allé retrouver l’animal pour lui présenter mes excuses, on s’est serré la pince, pris en photo, on a discuté de la vie et le reste… puis je l’ai évidemment baptisé Wilson. Après toutes ces aventures, je me suis quand même mis en route pour grimper Mont Amos. Du haut de ses petits 454 mètres, ça n’en reste pas moins une montée assez technique et du coup plus que plaisante. Au sommet, la vue sur la péninsule est splendide. Après avoir papoté là-haut une demie heure avec un routard australien, comme si on se connaissait depuis toujours, j’ai attaqué le chemin du retour. La descente, plus sportive, m’a permis de me rappeler deux règles essentielles : D’une quand on se perd, s’arrêter, regarder autour de sois en quête d’un repère, et par défaut faire demie tour jusqu’au dernier repère rencontré. Le coup du “en continuant je finirai bien par retomber sur mes pas” est rarement une bonne technique. De deux, le ridicule ne tue pas, mais la fierté oui. Même si cela veut dire descendre les trois quarts de Mont Amos en se laissant glisser sur les fesses. Puis au fond, c’est un peu comme descendre des toboggans en canyoning ! Sauf qu’ici, il n’y a pas d’eau. En chemin, j’ai croisé une mamie qui ne semblait pas plus perturbée que ça par la grimpe à effectuer. Comme quoi, j’ai encore beaucoup à apprendre de mes aînés.
Ce soir, je campe une fois de plus à Wineglass Bay vu que mon bus ne part que demain. Puis c’est plutôt très chouette ici, le seul problème, c’est qu’il n’y a pas vraiment de beau point d’eau potable à proximité. De plus, ma petite gourde d’1 litre réduit ma capacité à faire des provisions. Vu que sur la balade d’aujourd’hui j’ai croisé plusieurs sources convenables, j’avais bien envie de ramener suffisamment d’eau pour être tranquille jusqu’à demain. Pour ce faire, j’ai voulu tester une technique dont les plus grands m’avaient vanté le succès depuis longtemps : le préservatif. Quand on dit que ça peut vous sauver la vie, c’est aussi pour ses facultés à transporter de l’eau ! Je me suis donc mis à l’oeuvre, remplissant ce qui avait tout l’air d’une énorme bombe à eau. Et puis… euh… disons que cela aura tenu quelques mètres avant d’exploser. Donc à l’avenir, c’est décidé, j’opterai pour des préservatifs taille XXL et super résistant. Dire qu’après certains disent qu’on est trop optimiste. Bref. Je crois que pour cette fois, je vais me contenter de l’eau verdâtre du petit ruisseau longeant le camping. Je n’en suis pas mort hier, je tiendrai bien encore un jour.

 
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Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, Tasmania the 16th of December, 2010

 

Overland Track : Trekking from Cradle Mountain to Lake Saint-Clair

10 Dec 10

A few days to enjoy the unpredictable tasmanian nature.

Quelques jours pour profiter de l’imprévisible nature en Tasmanie.

Forest and Fog, Overland Track, Tasmania

Lake and fog, Overland Track, Tasmania

Wallaby, Overland Track, Tasmania

Mount Ossa in the fog, Overland Track, Tasmania

View from Mount Ossa, 1, Overland Track, Tasmania

View from Mount Ossa, 2, Overland Track, Tasmania

After the rain, Overland Track, Tasmania

Kia Ora Hut, Overland Track, Tasmania

Forest, fog and god rays, Overland Track, Tasmania

Hartnett Falls, Overland Track, Tasmania

Snow on the Overland Track, Tasmania

Tree and wooden path, Overland Track, Tasmania

Sunshine on the Overland Track, Tasmania


Carnets de voyage
(sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Dimanche 05 Décembre 2010 : Tasmanie ! Même si pour le moment je suis encore loin de la pleine nature, ça sent déjà meilleur qu’à Sydney. Dimanche fin d’après midi, tout est fermé à Hobart où je viens d’atterrir, ou presque, il me faudra donc attendre demain pour voir les réservations de bus et autres provisions à faire. Idéalement je pourrai partir en suivant, mais comme j’organise tout plus ou moins au dernier moment faute de mieux, je ne suis sûr de rien. Surprise !

Lundi 06 Décembre 2010 : Par chance en ce début de saison touristique, tout n’est pas encore complet. Après avoir fait des provisions, j’ai donc pu sauter dans un bus pour Devonport. J’y passe la nuit et demain j’aurai une connexion pour rejoindre Cradle Mountain, point de depart de l’Overland Track. Il s’agit de la randonnée la plus populaire en Tasmanie, se faisant normalement en 7 jours et traversant 80km de forêts, lacs et montagnes. Avec les treks secondaires, cela peut monter à 110 km de balade. Je ne sais pas comment je me suis débrouillé, mais j’ai réservé mon retour pour dimanche, ne me laissant que 6 jours de marche. Et forcement, j’ai envie de faire certains des treks secondaires, car c’est bien souvent là que c’est le plus joli, quand on sort des sentiers battus. Néanmoins tout n’est pas perdu. D’une je suis bien motivé et j’espère réussir à garder cette motivation même si je pars une fois de plus en solitaire. Et de deux, je pars avec un sac de 22/24kg, ce qui veut dire que j’ai plus de nourriture que nécessaire. Au menu, on retrouve la sélection du chef. Petit déjeuner thé au lait avec miel et 250gr de muesli. Midi 100gr de fromage, 30gr de salami, 100gr de crackers et 300gr de mon fidèle mix de cacahuètes et raisins secs. Et au soir, repas lyophilise (poulet, riz, pâtes et légumes) avec 75gr de cookies. Plus au cours de la journée 3 bars de céréales et deux barres de fruits secs. Avec tout ça, il n’y a plus qu’à espérer que le temps ne soit pas trop chaotique, et j’espère bien atteindre mes objectifs. Premières impressions demain soir…

Mardi 07 Décembre 2010 : Quel temps de merde ! Et je retiens mes mots. Le bus m’a déposé à Cradle Mountain à 12h. Le temps d’enregistrer mon trek auprès du Visitor Centre et de manger un casse-croute, j’étais parti vers 13h. Depuis, il n’a pas arrêté de pleuvoir un instant. En bonus, du vent à en perdre l’équilibre et une visibilité réduite. Assez bonne malgré tout pour ne pas se perdre, mais pas assez pour profiter du paysage. Ce qui est dommage, ça enlève du fun à la balade. J’avais prévu de monter un sommet aujourd’hui, mais dans ce genre de conditions, j’ai continué ma route. D’une car faire une ascension sans pouvoir profiter de la vue, ça fait quand même mal aux fesses, mais surtout car c’est trop dangereusement glissant pour être raisonnable. Du coup, je me suis contenté de la première étape entre Ronny Creek et Waterfall Valley ; 10km en 3h. Je ne parlerai pas du paysage que je n’ai pas vu, mais ça avait l’air assez joli. Le chemin est plutôt boueux mais très bien balisé et aménagé, donc pour le moment ça se fait tout seul. Je n’avais pas prévu, mais étant trempé de la tête aux pieds et vu que lorsque je suis arrivé, le refuge était entièrement vide, je dormirai entre quatre murs ce soir. On est sensé avoir du salle temps pour encore deux jours, avec espoirs d’éclaircies en suivant. J’avoue que tout ceci me motive à abattre de la distance tant qu’il pleut et me laisser le temps de profiter quand le soleil sera de retour. S’il revient.

Mercredi 08 Décembre 2010 : Le temps continue sur sa lancée ; toujours pluvieux, toujours venteux, et toujours peu de visibilité. Par moment il y a quelques éclaircies mais ça ne dure jamais plus de quelques minutes. Après réflexion, ce n’est néanmoins pas plus mal. Ce trek est hyper aménagé avec de nombreuses plateformes en bois. Avec de telles conditions climatiques, nombreux sont les chemins inondés et boueux. C’est comme si dame nature reprenait ses droits sur ce qui lui appartient. Cela ramène le côté sauvage et aventure qui manquerait vite le cas contraire. D’ailleurs c’est le premier trek que je fais où je suis en permanence trempé de la tête aux pieds. Je pense que mon matériel n’est plus aussi résistant que lors de mes premières expéditions, mais aussi avec la quantité d’eau qui tombe, toute protection arrive rapidement à saturation. Parti de Waterfall Valley à 7h30 ce matin, j’ai fait une pause repas d’une heure à Windermere sur les coups de 9h30 et j’ai continué sur la deuxième étape pour me retrouver au refuge de Pelion à 14h30. Soit environ 24km. Je ne continue pas plus loin pour aujourd’hui, car d’une je suis malgré tout fatigué de la balade, et de deux, avoir les pieds dans l’eau aussi longtemps ce n’est jamais bon. Crevasses, mycoses et autres plaies qui risquent de s’infecter… ce n’est pas vraiment le genre de choses auxquelles j’aspire. Une fois de plus, je dors sous un toit ce soir ; il y a suffisamment de place pour tout le monde, donc je me laisse tenter et je pense qu’il en sera de même pour la fin du parcours. Pour finir sur une note négative, je me lasse rapidement de voir des touristes ne pas respecter les normes simples pour protéger l’environnement qui sont écrites partout au long de ce trek. Le chauffage dans les refuges ne doit être allumé que si la température tombe en dessous de 10 degrés ; il fait rarement aussi froid en cette saison, mais ça n’empêche pas les gens de l’allumer. Sans parler de tous ceux qui ne respectent pas le chemin balisé de peur de se mouiller un peu plus les pieds… enfin. Pour finir sur une note positive, j’ai vu un wallaby, ce matin, traversant ma route ; cela fait tout drôle de croiser ce cousin du kangourou au beau milieu de sa balade. Allez, un gros dodo de 12h… voire 14h, et espérons que demain sera propice à une belle journée. Ah et j’ai oublié de parler des sangsues ! Que dire si ce n’est que… elles sont voraces les salles bêtes !

Jeudi 09 Décembre 2010 : En voilà une sympathique journée. Au réveil, on pouvait apercevoir d’autres wallabies à quelques mètres du refuge, de quoi vous mettre de bonne humeur de bon matin. Presque pas de pluie, une visibilité qui s’améliore, j’ai donc décollé sur les coups de 7h. A 8h15 au pied du Mont Ossa, le plus haut pic de Tasmanie, 1617m. Sûrement anecdotique vu d’ici, mais j’ai été pris d’une grande motivation de grimper ce gros cailloux et d’aller admirer la vue d’en haut. Il m’aura fallu presque 4h pour faire l’aller-retour, en faisant une pause repas au sommet. Le paysage
en route est assez joli, quand on le voit, car c’est un enchaînement permanent de zones de brouillard et d’éclaircies. Néanmoins, ça en reste un chouette trek secondaire. D’autant plus que le chemin beaucoup moins aménagé, voire absence de chemin et passages rocheux, offre une expérience plus aventurière hors des sentiers battus. Repris la route en suivant, j’ai rejoint Kia Ora hut à 13h20. Soit en tout un peu plus de 6h pour les 15km et 500m d’ascension. Le ranger nous a annoncé qu’il y a des risques de neige pour cette nuit ou demain. Cela promet d’être intéressant. Avec tout ça, moi je ne sais d’ailleurs toujours pas ce que je fais demain. Soit je prévois de finir ce trek dimanche, comme je le pensais, auquel cas je suis parfaitement dans les temps. Soit j’essaye d’attraper le bus samedi midi pour rentrer un jour plus tôt sur Hobart et espérer avoir plus de temps pour organiser ma prochaine aventure, mais cela voudrait dire une longue journée de marche a venir. Je suppose qu’on verra en fonction de la motivation, la météo…
Pour finir sur une touche sangsues (qui mériterait d’être censurée). Au petit matin, j’ai été pris d’une envie de satisfaire un gros besoin naturel. Au milieu de nul part, j’essaye de faire ça bien, je creuse mon trou, je me mets à l’oeuvre et je me nettoie avec quelques feuilles d’arbres ramassées en route. Au moment de recouvrir l’ensemble, je m’aperçois qu’une famille de sangsues était déjà en train de se régaler du festin. Heureusement que j’ai relevé mon popotin juste à temps, je ne veux pas imaginer ce qu’il en aurait été autrement. Erk. Bon sur ce… temps d’aller se reposer.

Vendredi 10 Décembre 2010 : Me voilà déjà de retour sur Hobart, en auberge de jeunesse, aussi surprenant soit il. La journée a été autant longue qu’intéressante. Tout d’abord en terme de météo, ça a été un festival des saisons en l’espace de quelques heures. Vent et pluie torrentielle au réveil, bien automnale. Quelques flocons de neige suivis d’une tempête de neige clairement hivernale. Des fleurs tout au long du parcours annonçant le printemps. Puis au final, des éclaircies et un grand soleil pour nous rappeler qu’au fond… c’est l’été en ce moment en Tasmanie, au cas où quelqu’un en douterait ! A mi-journée, je me suis rendu compte qu’en continuant à ce rythme je pouvais envisager d’attraper un bus pour rentrer sur Hobart le soir-même. Au début, j’ai été un peu déçu “c’est déjà fini !?”, puis j’ai commencé à envisager le dodo au chaud après une bonne douche, et la ma motivation est vite remontée à son plus haut. Une fois de plus, j’ai donc fait une très longue dernière journée de trek. 12h de marche pour boucler les 38 derniers km à travers la forêt boueuse. Je suis parti à 7h ce matin de Kia Ora hut pour arriver à 19h à la très belle, la sublime, que dis-je l’exceptionnelle Cynthia Bay annonçant la fin de l’Overland Track. Note pour plus tard : penser à faire lire mes carnets de voyage à ma soeur… Cynthia. En route, j’ai trouvé une paire de lunettes et un paquets de bombons qui avaient perdus leurs propriétaires. En grand sauveur, je me suis emparé du trésor et par chance, j’ai retrouvé les intéressés au refuge suivant. Cette marque d’attention m’aura valu une bière offerte une fois arrivé à Cynthia Bay. Je n’ai jamais vraiment aimé la bière, mais je dois dire que celle-la était particulièrement bonne ; surement à cause du contexte dans laquelle je la savourais.
Pour finir sur une anecdote, l’Overland Track est un trek qui se parcourt en haute saison uniquement du nord au sud. En début d’après midi, je croise quelqu’un qui marche à contre-sens. Je le regarde bizarrement “Mais monsieur… excusez moi, je crois que vous allez dans le mauvais sens !?”. C’est à ce moment là qu’il m’a dit être le ranger de ce parc. Et au même moment, moi j’aurai bien aimé me faire tout petit le temps de m’esquiver!
Je passerai l’anecdote où des trekkeurs se battaient avec des rats à Echo Point ; définitivement pas un bon refuge où passer la nuit. Pour finir sur une conclusion, je dirai que ce trek, même en quatre jours, vaut la peine d’être fait. De beaux paysages, une richesse climatique et un aménagement qui le rend accessible au plus grand nombre. Qui plus est les installations en bois s’intègrent parfaitement avec l’environnement limitant l’impact des marcheurs sur la nature avoisinante. Au final, c’est comme si on se baladait dans un immense parc japonais soigné à la petite cuillère. Quant aux râleurs dont je fais parti qui recherchent plus d’aventure… la pluie, le vent, la neige, la boue ainsi que les adorables petites sangsues sont là pour nous rappeler à tout moment qu’on est avant tout ici pour s’amuser, dans la joie et la bonne humeur !
De retour sur Hobart à 23h, la réception de la très chouette auberge PickledFrog est malheureusement fermée. J’ai par chance trouvé quelqu’un pour m’ouvrir la porte, donc je pense que je vais attendre le petit matin au chaud sur un canapé. Rien de tel pour commencer à mijoter sur la prochaine balade. Mais avant tout… repos!

 
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Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, Tasmania the 10th of December, 2010

 

Leaving Asia, going to Australia

04 Dec 10

Arriving in Sydney and meeting with a few friends at Sydney WildLife World.

Arrivée à Sydney et retrouvant quelques amis au Sydney WildLife World.

Sydney beach with shark protection

Koala at Sydney WildLife World, 1

Koala-Sydney-WildLife-World-2

Kangourou at Sydney WildLife World

Sydney by night


Carnets de voyage
(sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Mercredi 24 Novembre 2010 : Journée glandouille, repas, fainéantise extrême. Dormir, manger, internet, douche chaude (ça commençait à manquer), manger, TV, dormir. Et comme espéré j’ai bien eu le droit à mes croissants au chocolat tout droit sortis du four en guise de petit déjeuner. Après tout, on est français ou on ne l’est pas !

Jeudi 25 Novembre 2010 : Flâner, flâner et flâner. Au détour de quelques magasins, les vendeurs népalais croient me reconnaitre alors que je viens dans leur boutique pour la première fois. Je leur rétorque alors en souriant que c’est normal, entre occidentaux, on se ressemble tous. Ce qui a tendance à les faire rire et moi aussi. Ceci mis à part, rien à signaler, nouvelle journée repos.

Vendredi 26 Novembre 2010 : J’ai des grands pieds. 46 c’est peut être grand pour la France, mais pour l’Asie, je crois que c’est la taille géant. J’ai cherché partout un endroit où louer ou acheter des chaussons d’escalade à ma taille et même dans les salles de grimpe, il n’y en a pas. La dernière fois, je me suis exercé avec une taille 44. Déjà que je ne suis pas doué, alors si c’est pour m’entraîner avec les chaussons de Cendrillon, cela ne m’aide pas vraiment. Du coup ma fainéantise a pris le dessus, et je crois que je vais attendre une prochaine occasion pour aller pratiquer. En attendant, je continue à flâner tout en organisant la suite de mon voyage.

Samedi 27 Novembre 2010 : Dernier jour au Népal. Derniers croissants au chocolat à la Pumpernickel Bakery. Dernier festin au Mac Donal Fast Food Tandoori Restaurant. Dernier dodo et soirée TV dans la très prisée chambre 221 du Yanki hôtel où même les souris se donnent rendez-vous chaque soir. Il n’y a pas à dire, le pays va me manquer. Après tout ce temps, je suis par ailleurs à même de pouvoir déclarer que le Népal se caractérise en deux états : le jour, et la nuit. Le jour, c’est une personne toutes les 5 secondes qui te demande si tu veux un taxi. La nuit, c’est une voix toutes les 5 secondes qui te propose du hasch ou toute autre joyeuseté à fumer. Et là où c’est le plus troublant, c’est que la nuit, une fois que tu réalises ce qu’on vient de te proposer, la personne est déjà partie. Du coup en rentrant à l’hôtel le soir, on a un peu l’impression d’être dans la peau d’une Jeanne d’Arc toxicomane. C’est toute une expérience ! Bref, sinon pour ne pas emporter d’animaux dangereux dans mon ventre, je suis en cure de désintoxication (antibiotiques) depuis trois jours. Ce qui veut aussi dire trois jours sans diarrhée… et ça repose. Derniers préparatifs pour l’arrivée à Sydney en Australie ; j’ai même un entretien d’embauche à préparer! Et c’est parti pour un nouveau voyage, de retour dans le monde occidental cette fois.

Dimanche 28 Novembre 2010 : Cette journée transports aériens était bien fatigante… et je n’en suis qu’à la moitié. Je ne sais pas si c’est passionnant à raconter, mais ça détend. Tout a commencé à 6h30 du matin à l’aéroport de Kathmandu, avec pour espoir de décoller à 10h vers Delhi, première escale sur ma route pour Sydney. Je ne sais pas si la troisième guerre mondiale a éclaté pendant que je jouais aux apprentis explorateurs dans l’Himalaya, néanmoins j’ai rarement vu un aéroport aussi paranoïaque, et à côté de cela tout autant contradictoire car j’ai embarqué en cabine avec ma gourde de un litre pleine à ra-bord. Le nombre de contrôles de sécurité est néanmoins assez impressionnant. Pour rentrer dans l’aéroport, bagages aux rayons X ainsi que fouille au corps. Pour rentrer dans la salle d’embarquement, bagage à main aux rayons X ainsi que fouille au corps. Une fois aux portes de l’avion, à nouveau fouille au corps ainsi que fouille des bagages a main. Et ce n’est pas parce que je suis mal rasé… ça a été le cas pour tout le monde ! A ce rythme, le vol est naturellement parti avec un retard d’1h30. Arrivé à Delhi, je n’ai du coup plus qu’une heure pour assurer ma connexion pour Bangkok. Le comptoir des transferts enregistre les passagers au compte goutte avec deux agents pour plus d’une centaine de voyageurs faisant la queue. Finalement j’arrive à passer en priorité et je saute dans mon avion 5 minutes avant qui ne décolle. Ou presque. Des problèmes d’autorisation bloquent l’appareil au sol et on finit là aussi par décoller avec 1h30 de retard. Dans les côtés positifs, ce vol s’est particulièrement bien passé avec un steward qui n’a pas arrêté d’être aux petits soins pour moi. Au début je ne comprenais pas la raison, ce n’est qu’en partant où il m’a dit que je ressemblais à Wolwerine des X-Men avec ma barbe et que “It’s so cooooool !”. Il m’a bien fait rire. Arrivé à 20h30 sur Bangkok, je rencontre un nouveau problème. Ma connexion pour Sydney est à 17h30 le lendemain. Cependant, je ne veux pas passer l’immigration et payer un visa Thailandais, je veux rester à l’aéroport, en transit, et repartir demain sur mon prochain vol. Or je dois récupérer mon bagage qui m’attend… après l’immigration. J’explique mon problème à plusieurs personnes, je repasse la sécurité, vais voir ma compagnie aérienne, puis faute d’avoir le choix, je fais une demande de visa pour finalement apprendre qu’en tant que résidant français je peux séjourner un mois en Thaïlande sans avoir besoin de visa. Je n’y comprends plus rien, je m’étais pourtant renseigné il y a quelques temps… j’ai du manquer une étape. Bref. Avec tous ces vas et viens, je finis par passer l’immigration vers 21h30 mais là, c’est le drame. Il n’y a plus de bagage sur le tapis roulant. Aucune trace de mon sac a dos. Gros coup de stresse en imaginant des scénarios catastrophes. Je demande à plusieurs personnes qui me redirigent vers d’autres personnes, et au final je retrouve mon bagage posé avec d’autres orphelins au pied d’un comptoir. Il est maintenant 23h, je crois que j’ai eu ma dose pour la journée. Je vais me faire un coin dodo sur des sièges, et on va essayer de passer un peu le temps en dormant. Prochain vol dans 18h. Arrivée espérée dans 27h. Motivé, motivé !

Lundi 29 Novembre 2010 : Journée en transit à l’aéroport de Bangkok, et au final, pas trop mal dormi. Il faut dire que je m’étais mis à mon aise en sortant mon matelas gonflable. Départ pour Sydney avec deux heures de retard, mais je ne suis plus à ça près.

Mardi 30 Novembre 2010 : Arrivée à l’aube à Sydney… et il pleut. Cela fait vraiment bizarre de retrouver une ville occidentale après trois mois en Asie. C’est tout moderne et propre en apparence. Et il y a même de l’eau courante et potable au robinet ! Mais alors par contre, qu’est ce que la vie est chère ! Hébergement 4 fois plus onéreux, pour un standing bien inférieur… nourriture au moins 10 fois plus onéreuse. Cela fait mal au portefeuille d’un coup, et ça m’inquiète un peu. Mais bon j’avoue, ni souris ou diarrhée en prévision.
J’ai passé un “entretien de courtoisie” au studio Animal Logic cet après midi, histoire de me rappeler un peu ce que c’était que chercher du boulot. Malgré ma tête de déterré à moitié endormi suite au voyage et mon look de touriste, je crois que ça s’est bien passé, à suivre. Pour ce qui est du reste de la semaine, ils prévoient encore plus de pluie. C’est un peu déprimant, moi qui voulais aller voir les plages avoisinantes. Désespéré, je crois que je suis contraint d’essayer de trouver quelque chose à faire à Sydney pour la semaine, en attendant de partir en suivant pour la Tasmanie.

Mercredi 01 Décembre 2010 : Je suis vraiment resté trop longtemps en Asie… ou plutôt, pourquoi je suis venu ici. Tout me paraît tellement insensé, hors de prix. Ceci mis à part, il continue à bien pleuvoir. Pour bouger un peu, je suis allé visiter l’aquarium de Sydney aujourd’hui. Bon ça ne vaut pas une bonne plongée, mais d’un autre côté, il est difficile de voir autant de beaux spécimens en une seule plongée. Donc si on fait abstraction de la foule de touristes et du prix, cela reste une sortie fort sympathique. Entre raies mantra, requins, écrevisses géantes (plus de 80cm!) ou encore méduses fluorescentes… il y a de quoi s’occuper les yeux pendant un moment. Allez, encore trois jours et après on va pouvoir bouger en peu en Tasmanie, où espérons, le temps sera plus clément.

Jeudi 02 Décembre 2010 : J’avoue avoir passé une bonne journée. Je reprends mes repères petit à petit, même si tellement de choses me paraissent encore insensées. Pour me dégourdir les jambes, vu que la pluie semble s’être mise en pause, je me suis baladé jusqu’à Watson Bay et l’ancien phare. Se poser là-bas, la vue sur le grand large, l’air marin qui souffle à tout va, les vagues s’abattant contre la falaise et un bon Lonely Planet à dévorer… ça a un côté revitalisant. De retour pour me reposer de mes six heures de marche, je suis allé prendre place dans une salle de Cinéma. La première fois depuis mon départ. J’ai une excuse cependant, c’est la sortie du nouveau Narnia, et le studio d’effets spéciaux où je bossais à Londres y a participé ; cela fait donc plaisir de voir le boulot des potes, puis après tout, le film était assez divertissant. Un bon plat de nouilles pour finir la journée et au dodo.

Vendredi 03 Décembre 2010 : Deuxième jour sans pluie. Que ce soit sous le soleil ou un ciel nuageux, il n’y a pas à dire, il fait bien chaud ici ! Après une matinée tranquille, je suis allé faire un tour à Sydney Wildlife World. Une sorte de Zoo où on peut découvrir toutes les joyeuses bêtes présentes sur le sol Australien. Du coup cela m’a permis d’avoir un aperçu de ce que je risque de rencontrer en route lors de mes prochains treks en Tasmanie. En espérant juste que les serpents et autres araignées venimeuses resteront bien loin de ma tente ! Cela dit, je suis content d’avoir vu les kangourous et autres koalas ; ils sont trognons. Sur le chemin du retour, j’ai fait un stop à la Sydney Tower pour avoir une vue 360 degrés de la ville ; néanmoins, j’aurai pu m’abstenir. Quant au reste de la journée, je l’ai passée à méditer sur l’organisation des prochains jours.

Samedi 04 Décembre 2010 : Dernier jour à Sydney, et sous la pluie s’il vous plait. Nettoyage et réparation d’équipement, mise à jour de blog… et demain, route pour la Tasmanie !

 
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Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, Australia the 04th of December, 2010

 

Rafting and canyoning at Borderlands

23 Nov 10

The magic of Bhote Kosi river and New Jombo canyon. Terrifying and exciting.

La magie de la rivière Bhote Kosi et du canyon New Jombo. Terrifiant et excitant.

Rafts in Borderlands resort

Bhote Kosi river

Boby & CaYuS on the top of 95 Canyon, 1

Boby & CaYuS on the top of 95 Canyon, 2

CaYuS in New Jombo Canyon

CaYuS fighting the waterfall

CaYuS in New Jombo Canyon

CaYuS canyoning

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Samedi 20 Novembre 2010 : Parti à l’aube avec six autres touristes ayant signé pour du rafting, on est arrivé sur place vers 10h. Quelques explications et consignes de sécurité, puis on s’est rapidement mis en route. On avance avec deux rafts, plus des kayakeurs en renfort pour la sécurité, qui nous suivent pour intervenir en cas de problème. Dans mon raft, Johnny, canadien, occupe la place avant droite. Lee, anglais, arrière droite. Un népalais à l’arrière gauche, et le leader à l’arrière. Pour ma part, je suis donc avant gauche. Aujourd’hui, c’était mise en bouche, donc le bout de rivière descendu ne possédait pas de rapide supérieurs à des classe 3 (sur une échelle de 1 à 6, 6 étant suicidaire). Néanmoins, cela commence déjà à bien bouger ! Demain on devrait avoir une longue descente avec des classes 4+, alors vivement! En tous cas, c’est vraiment agréable de traverser ces belles forêts tropicales, à quelques km de la frontière tibétaine et le tout d’un point de vue aquatique. Dommage juste que je n’ai pas d’appareil photo résistant à l’eau, car les seuls clichés que je vais ramener seront ceux pris avec mes yeux. Soirée et nuit au siège de la compagnie organisatrice (Borderlands). Ambiance dansante, tentes style safari, et mise en scène digne de la compagnie créole spéciale touristes. Ce n’est pas la partie que je préfère… d’ailleurs j’ai installé ma propre tente… mais bon, ce qui compte c’est que demain on descendra la rivière Bhote Kosi, et ça c’est chouette !

Dimanche 21 Novembre 2010 : Après une longue nuit de repos, on s’est mis en route ce matin vers 9h30. Vu qu’on commence la descente directement depuis Borderlands, je cherchais où était la plage de sable fin, la petite crique en eaux calmes où on allait mettre les rafts à l’eau. Car clairement, la rivière longeant le parc est déjà bien excitée. Et là, je vois un de nos kayakeurs qui s’installe dans son kayak et fait un plongeon de deux mètres, directement dans les rapides. OK, ça annonce la couleur de la journée. Gardant la même équipe que la veille, on fait glisser le raft dans la rivière, descend la berge et on saute dans l’embarcation en attendant les ordres. En soit le rafting, c’est assez simple. Un gros bateau, plusieurs personnes qui pagaient et un leader qui donne les instructions. Ce qu’il faut, c’est avoir suffisamment confiance en son leader pour tenir sa position coûte que coûte et continuer à exécuter les ordres, même si on fonce tout droit dans un énorme rocher ou si on tombe dans des rapides plus que rapides. Après au niveau des ordres, c’est plutôt basique : “Forward !” – “Back !” – “Over right/left” si on doit tous se jeter d’un côté du raft pour contre-balancer le poids – “Get down !” quand ça devient vraiment dangereux et qu’il faut se mettre à couvert au fond du raft – “Back to seat !” pour reprendre sa position – Sans oublier l’évident “Stop”.
La petite difficulté c’est qu’on soit assis à gauche ou à droite du raft, les ordres ne seront pas forcement les mêmes. Cela n’a l’air de rien en temps normal, mais dans le feu de l’action, cela peut vite devenir très confus. A partir de là, on s’est lancé dans la descente, sous les ordres de notre leader : “Get ready. Forward ! Stop ! Forward ! Faster ! Left back, right forward ! stop ! Forward ! Stop, get down !” …à ce moment là on profite tous d’une énorme et puissante douche glaciale… “Back to seat ! Forward…” Les ordres s’enchaînent à toute vitesse et nous voilà rapidement hors de nos premiers rapides, avec une ou deux minutes pour souffler avant d’attaquer les suivants. L’eau rafraîchissante a au moins le mérite de nous garder bien éveillés. Je suis cependant ravi qu’on ait des combinaisons en néoprène, et d’autant ravi qu’en ayant mis mes sous-vêtements en mérinos je reste bien au chaud, ou presque. Les 18km de descente bien rythmée auront duré en tout 4h. On a esquivé deux rapides classe 5 jugés beaucoup trop dangereux par nos leaders ; le raft pouvant se retourner avec sérieux risque que l’on reste coincés en dessous de rochers. On a donc marché le long de la rive pour ces deux passages. Mis à part tous les rebondissements survenus, deux grosses frayeurs à noter. La première est quand notre raft a foncé droit sur un rocher et commencé a se retourner. En plein rapides, je nous voyais déjà à l’eau. Le guide, gardant néanmoins son sang froid ordonne “Over right, over right !” pour contre-balancer, puis “Back to seat ! Forward !…” et on était reparti pour la suite. La deuxième, c’est quand un de nos kayakeurs s’est retrouvé coincé dans un courant à la sortie d’un rapide. Il luttait sur place, à 90°, la tête à moitié dans l’eau, essayant de se débloquer. On le voit lutter, lutter. Notre leader, le regard inquiet nous ordonne “Back paddle !” pour remonter la rivière en sa direction. Finalement, il parvient à se débloquer en retournant son kayak. On voit le kayak renversé se rapprocher de nous, mais il ne se remet pas à l’endroit. Et aucun signe du kayakeur. Puis heureusement, une tète essoufflée mais avec le sourire apparaît à la surface ; il est parvenu à se séparer de son kayak sous l’eau, malgré l’épuisement. Cette descente s’est donc très bien terminée avec repas à l’arrivée pour fêter ça. Seul regret est qu’on aurait envie que cela continue pour le reste de l’après midi… Cependant l’ensemble de l’équipe est repartie sur Kathmandu en suivant. Pour ma part, une moto est venue me chercher pour me ramener à Borderlands. Sans casque évidemment, on est quand même au Népal. Après midi et soirée à ne rien faire, si ce n’est contempler les rapides en se remémorant les aventures du matin. Et demain, une nouvelle équipe devrait me rejoindre pour d’autres descentes, mais en canyoning cette fois !

Lundi 22 Novembre 2010 : J’ai déménagé la nuit passée. La majorité des touristes étant partis, on est plus que 5 dans tout Borderlands. C’est bien calme d’un coup. On m’a donc forcé à occuper une des tentes safari, je crois que ça devait les gêner de me voir dans ma petite tente à l’autre bout du parc. Au final, j’avoue que ce n’est pas trop mal, c’est même plutôt luxueux. Ce matin j’attendais l’arrivée de mes fidèles compagnons pour attaquer les canyons, mais personne n’est venu. Du coup me voilà entre les mains de deux sympathiques guides pour une sortie personnalisée. On a fait les premiers parcours ce matin, essentiellement des descentes en rappel au milieu des cascades. A 25m de hauteur pour les plus haut passages… je faisais moins le fier tout d’un coup. Les guides me mitraillaient avec mon appareil photo alors que j’étais crispé suspendu dans le vide au bout de ma corde… et que je me disais au fond de moi-même “mais assure moi et occupe toi de ma corde au lieu de me prendre en photo !”. Quelques glissades plus tard, je commence à attraper la technique et profiter du paysage tout en descendant. Et au final, je suis bien content d’avoir les photos en prime. Après midi soirée à ne rien faire si ce n’est méditer sur la journée à venir. On m’a promis une descente de 45m de hauteur… je crois que j’ai peur avant même d’y être. Pour finir sur une touche “barbe”, un des responsables est venu me parler ce soir pour préparer la journée à venir. Et sur la fin il m’a posé des questions sur ma barbe, me demandant si j’étais musulman, si j’aimais “to have sex with girls”… le conseil népalais du soir étant : “Coupe toi la barbe si tu veux plaire aux filles”. Qu’à cela ne tienne, je voyage moi monsieur, alors laissez donc ma barbe tranquille. Non mais ho !

Mardi 23 Novembre 2010 : Quelle journée ! Enfin plutôt quelle matinée ! Vers 9h30 on s’est mis en route en direction de “New Jombo”, le canyon qu’on devait descendre aujourd’hui. Dans l’équipe, on retrouve Jeevan et Boby, les guides avec lesquels j’ai déjà barboté hier, ainsi que deux anglaises nous rejoignant pour la journée. Une fois sur place, récapitulatif des consignes pour les nouvelles venues et on commence les premiers toboggans dans les cascades et autres descentes en rappel. Jusque-là, tout va bien, ou presque, une des deux anglaises réalisant qu’avoir le vertige n’est pas vraiment compatible avec cette activité… et c’était sans avoir vu ce qui suivait derrière. Jeevan m’annonce que c’est LE passage de 45m de haut, mais là où je suis, je n’en vois pas la fin ; juste une cascade qui se jette dans le vide. Soit. Vu que je suis sensé être plus expérimenté que mes coéquipières, j’ai la chance de passer en premier. Boby m’accroche à la corde, pendant que Jeevan m’attend en bas, quelque part. Je commence à descendre quelques mètres en rappel, et là, je découvre l’ampleur du canyon. Nom d’un serpent à sonnette ! Être suspendu à 45m au dessus du sol avec la cascade qui fouette aussi fort que des coups de marteau et la roche plus glissante que du savon… je crois que mon taux d’adrénaline a grimpé à la vitesse de l’éclair. Après quelques respirations profondes et autres cris viriles (pour masquer les cris d’angoisse…) j’essaye de profiter de la descente et des paysages. Car il n’y a pas à dire, c’est quand même super beau vu d’ici. Quelques minutes plus tard… et quelques glissades plus tard… j’étais de retour sur la terre ferme. Waou ! Amazing ! comme ils disent chez les roast-beef. Du côté de mes coéquipières, les deux étaient paralysées. L’une a abandonné directement et est repartie en marchant. Quant à sa copine, malgré de grosses frayeurs, elle a eu le courage d’aller jusqu’au bout, même si elle a déclaré le visage plus blanc que neige, ne pas du tout apprécier ça… Je ne crois malheureusement pas qu’elles retenteront du canyoning de si tôt. On a terminé le parcours quelques descentes plus tard, en début d’après midi. Je suis d’autant plus content qu’avec Jeevan on s’est amusé à prendre plein de photos avec mon appareil qui aura subi quelques douches pour l’occasion, mais il tient encore le coup. Après toutes ces émotions, j’ai passé l’après midi dans le bus pour rentrer sur Kathmandu. 4h30 pour faire 95km, pas mal du tout mon cher ami. Par ailleurs, merci de dire à la femme avec ses 15 sac de 50kg de riz chacun, que la prochaine fois, autant qu’elle loue un camion pour elle seule, ce sera plus simple…
Quant à moi, je suis ravi ce soir de retrouver mon très cher “Yanki hôtel” et d’avoir profité d’un bon repas à mon habituel Mac Donal restaurant. A ne pas confondre cependant avec Mac Donald’s, oui ils sont forts avec les noms ici. C’est aussi un fast food, à la seule différence que dans celui-là on sert de la vraie nourriture, locale et délicieuse, et le tout à un prix dérisoire. Pour ce qui est de demain, j’aurai sûrement même droit à de délicieux croissants au chocolat… mais ça, c’est une toute autre histoire !

 
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Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, Nepal the 23rd of November, 2010

 

Relaxing between Pokhara and Kathmandu

19 Nov 10

And enjoying the monkeys of Swayambhunath Temple in Kathmandu…

Tout en profitant des singes du Temple Swayambhunath à Kathmandu…

Lake, Pokhara Lakeside

Monkeys in Swayambhunath Temple, Kathmandu, 1

Monkeys in Swayambhunath Temple, Kathmandu, 3

Monkey in Swayambhunath Temple, Kathmandu, 2

Monkey in Swayambhunath Temple, Kathmandu, 4

Monkey in Swayambhunath Temple, Kathmandu, 7

Monkey in Swayambhunath Temple, Kathmandu, 5

Monkeys in Swayambhunath Temple, Kathmandu, 6

Sunset in Kathmandu

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Lundi 15 Novembre 2010 : Arrivée sur Pokhara vers midi après 4h30 de bus. Cybercafé, puis hasard des retrouvailles avec Lysianne & Cyril au détour d’une rue. Sympathique dîner ensemble clôturé par une panne générale d’électricité dans le quartier. Retour dans ma chambre d’hôtel avec éclairage à la bougie. Tout va bien, je suis toujours au Népal.

Mardi 16 Novembre 2010 : Journée essentiellement passée au cybercafé, mise à jour de blog oblige. Je suis quand même sorti me promener un peu au bord du lac de Pokhara, et mis à part le temps nuageux de ces derniers jours, c’est tout de même assez joli. A part cela, rien à signaler, miam miam et bon repos.

Mercredi 17 Novembre 2010 : Comme promis, journée transport avec Lysianne & Cyril dans une confortable voiture à destination de Kathmandu. 7h pour faire 200km, c’est toujours mieux que les 9h du bus tape-cul! Pour faire passer le temps, on regarde les camions qui sont décorés comme des sapins de Noël. Ils le sont tous ici, et souvent garnis de citations amusantes qui parfois font référence au passé sentimental du chauffeur. Par exemple, on trouve des “Don’t love. Love is pinful” (on oublie les erreurs d’anglais, c’est un tout autre débat…). Mais aussi en vrac “No life without wife”, “No time for Love”, “Life is Love”, “Love is one parts of Life”, “Don’t forget me”. Et les plus préventifs “Drive slow. Long Life” ou encore “Relax bro.”. Comme ils aiment beaucoup les marques ici, on a aussi le droit à des bus “Nike”, voire “Adidas”. ça a au moins le mérite de nous faire rire. Retour sur Kathmandu en fin d’après midi. Soirée pépère, et bon repos.

Jeudi 18 Novembre 2010 : Journée repos, avec tout ce que cela implique, rien de bien passionnant. Je suis néanmoins allé cet après midi faire un tour du côté du temple bouddhiste Swayambhunath, plus connu sous le nom de “Monkey Temple”. Et pour cause, il y a des dizaines (centaines ?) de singes qui ont pris possession des lieux. C’est encore mieux que le zoo ! Je me suis assis là-bas, à les observer. Ils m’entouraient, venaient s’asseoir et jouer à mes côtés. Leur comportement est vraiment passionnant et si expressif. Du coup je suis content, j’en suis reparti avec quelques clichés, mais pas de blessure. N’ayant pas de nourriture sur moi, j’ai évité tout comportement hostile de leur part. Vu qu’ils ont pour habitude d’attaquer les touristes pour leur piquer leur casse-croute, vaut mieux se montrer prudent. Après ça, soirée tranquille, et demain on va essayer de se motiver à refaire un peu de sport. Enfin peut être…

Vendredi 19 Novembre 2010 : Journée repos bis. Et pour ne pas faire que fainéanter, je suis allé à la salle d’escalade cet après midi, prendre mes premières leçons. Et bien ce n’est pas gagné ! Il va falloir y retourner plusieurs fois, car pour le moment, c’est un peu ridicule ; je ne suis parvenu en haut que du premier mur…
J’ai encore du mal à grimper avec mes jambes, j’utilise trop mes bras du coup je me fatigue rapidement et inutilement. Prochaines tentatives dans 5 jours. D’ici là, je m’en vais faire trempette dans la rivière Bhote Kosi. Plus précisément, je pars pour deux jours de rafting et deux jours de canyoning. Avec de si belles cascades dans le pays, ce serait dommage de ne pas en profiter de plus près !

 
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Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, Nepal the 19th of November, 2010

 

Annapurna trekking – D 13,14,15 – Back to civilization

14 Nov 10

After the wilderness, it’s time to come back.

Apres la vie sauvage, il est temps de rentrer.

Kali Gandaki Valley, Annapurna, Nepal

Bridge in Kali Gandaki Valley, Annapurna, Nepal

Yak Donald's in Kagbeni, Annapurna, Nepal

Between Jomson and Ghasa 1, Annapurna, Nepal

Between Jomson and Ghasa 2, Annapurna, Nepal

Between Ghasa and Beni 1, Annapurna, Nepal

Between Ghasa and Beni 2, Annapurna, Nepal

Between Ghasa and Beni 3, Annapurna, Nepal

Waterfall around Galeshwar, Annapurna, Nepal

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Vendredi 12 Novembre 2010 : Around Annapurna J.13 – Jomson (2720m) -> Kagbeni (2800m) -> Jomson (2720m)
Que de courbatures ce matin ; je crois que j’ai un peu trop forcé hier. Du coup, aujourd’hui, j’y suis allé plus doucement. Je savais que Lysianne & Cyril qui ont pris l’itinéraire de Thorung La Pass, prévoyaient de faire l’étape Kagbeni -> Jomson ce matin. Vu que cela me tentait bien de leur refaire un coucou pour leur dire que j’étais toujours en vie, j’ai laissé mes affaires à Jomson, et je suis parti en rando léger pour Kagbeni, à deux heures plus au nord. Cela n’a pas manqué ; j’ai eu le plaisir de les croiser en route. Je suis quand même allé jusqu’à destination pour déguster une délicieuse pizza locale sur les bons conseils de Lysianne, tout en étant de retour en début d’après midi. Au delà du village et de son Yak Donald’s, ce qui m’a surtout marqué dans cette balade, c’est le fait de marcher dans l’énorme Kali Gandaki Valley. Surtout sur le chemin du retour, le vent ayant tendance à souffler très fort l’après midi, on dirait une traversée du désert en pleine tempête de sable. J’exagère, mais après deux heures de marche dans ces grands espaces avec le vent qui ne cesse de souffler à contre sens ; je suis arrivé à Jomson épuisé. J’ai passé l’après midi à fainéanter comme ce n’est pas permis. Ce n’est pas de ma faute, il y a une TV dans ma chambre avec une chaîne cinéma… du coup j’ai regardé quelques films. Je me dis que c’est un peu ma journée de repos avant d’attaquer la dernière partie de ce trek ! Journée chaleureusement clôturée en compagnie des amis suisses, tout en échangeant nos récits et clichés respectifs de ces derniers jours.

Samedi 13 Novembre 2010 : Around Annapurna J.14 – Jomson (2720m) -> Ghasa (2010m)
La dernière partie du trek après Jomson a la réputation d’être moins passionnante, à cause de la construction de la route à la place des sentiers. Du coup, nombreux sont ceux qui arrêtent leur tour ici. C’est le cas de Lysianne & Cyril que j’ai laissé une fois de plus, et qui ont pris un avion pour Pokhara, ville située quelques dizaines de km plus au sud. Pour ma part, en tant que bon voyageur fauché ayant un peu trop profité des délices culinaires népalais… je vais me contenter de marcher. Néanmoins, mes nouveaux compagnons m’ont proposé de partager une voiture avec eux pour rejoindre Kathmandu, en partance de Pokhara le 17 novembre. Quand on sait à quel point le bus au Népal peut être une “grande partie de plaisir”, c’est le genre d’offre qui ne se refuse pas. Je suis donc parti vers 8h30 ce matin avec l’idée de rapidement rejoindre Pokhara. Je me suis donc mis en mode pilotage automatique, perdu dans mes pensées à faire des plans sur la comète, et j’ai fait une longue journée de marche rapide, rythmée par les barres chocolatées. Arrivé à 15h30, mes pieds commencent à réclamer du repos, ne s’étant toujours pas remis de ma dernière traversée, mais ils tiendront bien encore un ou deux jours. Côté paysage, rien de bien transcendant, on continue la marche dans l’énorme vallée, tout en retrouvant petit à petit l’ambiance tropicale du début du trek. Le climat change, beaucoup plus nuageux, voire pluvieux par moment. Du coup, à voir la motivation de demain, mais je ne serai vraiment pas contre l’idée de finir ma route à Beni, et prendre un bus pour Pokhara le jour d’après. Mais cela implique une très longue journée de marche à venir !
Pour finir sur une touche chasse aux trésors, Cyril m’avait confié deux de ses photos qu’il avait prises à Kalapani, quatre ans auparavant. Vu que c’était sur ma route, j’ai joué au facteur en essayant de retrouver les personnes photographiées. Par chance, je suis tombé sur quelqu’un qui m’a dit reconnaître les intéressés et m’a promis de leur transmettre. Je pense donc que ce soir… certains auront une bonne surprise en rentrant chez eux !

Dimanche 14 Novembre 2010 : Around Annapurna J.15 – Ghasa (2010m) -> Beni (830m)
Je ne sais pas ce que c’était que cette folle idée de faire Jomson -> Beni en deux jours, mais je m’en souviendrai. Parti de Ghasa à 7h40, je suis arrivé à Beni à 17h20. Pas vraiment du terrain difficile, mais avec environ 35km de marche en guise de dernier jour, c’est sûrement la journée la plus longue en terme de distance que j’aurai faite sur ce trek. Pour ce qui est du paysage, mis à part la présence de la route et des bus poussiéreux, c’était assez joli. Tropical, avec un coup de coeur pour les cascades, le coucher du soleil, et les cascades au coucher du soleil. Ce soir, je profite d’un dodo dans un hôtel confortable pour fêter la fin de mon trek. Quant à demain, si tout se passe bien, je sauterai dans un bus à destination de Pokhara, pour aller me la couler douce au bord du lac. Ce qui devrait faire plaisir à mes pieds, et pas qu’à eux d’ailleurs. C’était une chouette balade en tous cas que j’ai pu faire au cours de ces deux dernières semaines. Avec sans hésitation, le meilleur moment étant la traversée de MesoKanto La Pass, en passant par le lac Tilicho ; tellement magnifique, et beaucoup plus sauvage que le reste du parcours. Et moi, j’aime bien ce qui est sauvage. Même si j’aime bien les pancakes également. Mais se retrouver loin de tout pendant un moment, cela permet de mieux apprécier la civilisation à son retour… ou pas, ça dépend de quoi !

 
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Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, Nepal the 14th of November, 2010

 

Annapurna trekking – D 12 – Over MesoKanto La Pass!

11 Nov 10

The world is so beautiful from the top…

Le monde est si beau vu d’en haut…

Snowy mountains around Tilicho Lake, Annapurna, Nepal

Way to MesoKanto La Pass 1, Annapurna, Nepal

Tilicho Lake and the mountains, Annapurna, Nepal

Way to MesoKanto La Pass 2, Annapurna, Nepal

Tilicho Lake from MesoKanto La Pass, Annapurna, Nepal

MesoKanto La Pass from the top, Annapurna, Nepal

MesoKanto La Pass from below, Annapurna, Nepal

MesoKanto La Pass, Annapurna, Nepal

MesoKanto La Pass to Jomson, Annapurna, Nepal

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Jeudi 11 Novembre 2010 : Around Annapurna J.12 – Quelque part dans les montagnes… (5150m) -> Mesokanto La Pass (5121m) -> Jomson (2720m)
Youhou ! Cette journée était l’une des plus excitantes de ma traversée. Tout a commencé après une nouvelle nuit inconfortable à 5000m d’altitude. Je fais ma toilette en tremblotant, essayant de capter les rayons de ce fichu soleil qui joue les timides à se cacher derrière la montagne. Je n’ai pas arrêté de penser à ce col que je n’ai pas encore trouvé, et je me demande si mon idée de contourner cette nouvelle série de montagnes est le meilleur moyen d’y accéder ou non. Je me dis que ce serait bien si je pouvais recroiser des trekkeurs, pour confirmer ma piste. Et là, je me retourne, et comme par la magie du Cinéma (“Faites rentrer les trekkeurs !”), trois expéditions au loin, arrivant de nulle part, traversent le cadre de droite à gauche, en se dirigeant là où j’avais l’intention d’aller. Pris d’une soudaine excitation, et voulant profiter d’avoir des gens à suivre pour enfin trouver la passe, je finis de m’habiller, lève le camp à 8h20, et je cours en leur direction. Enfin courir… c’est vite dit. A cette altitude, je suis essoufflé après 10m. Disons que j’essaie plutôt de garder un contact visuel. Quelques minutes plus tard, je retombe sur un chemin… dire qu’il était juste là. Et heureusement que je n’ai pas persisté dans mon idée de la veille à descendre cette falaise, c’était à 10 000 lieux de la direction à prendre. Merci la carte complètement fausse “Around Annapurna” de Nepa Maps. Bref. J’arrive à la fameuse MesoKanto La Pass une bonne heure plus tard. En route, la vue est magnifique, magique, avec le lac Tilicho au milieu des montagnes. Paysage bien plus beau que ce qu’on peut apercevoir depuis le Southern Base camp où vont la majorité des touristes qui font l’aller-retour sur la journée. De l’autre côté du col, c’est une descente comme je n’avais encore jamais eu l’occasion d’attaquer. Comme on m’avait prévenu, entre neige et glaces, une pente bien raide, et le tout sur une bonne hauteur. Dangereusement magnifique. Ayant entre temps rattrapé les expéditions vues au matin, je me faufile entre deux d’entre elles. Tant pis pour le conseil de faire ça l’après midi, je préfère le faire ce matin avec du monde, que seul plus tard. Ainsi, en cas de problème, je sais que je suis bien entouré. La descente s’effectue au pas d’escargot shooté à l’adrénaline. Tout se déroule néanmoins comme il faut de mon côté. Malheureusement, ce n’est pas le cas de deux hollandais, qui visiblement ne s’attendaient pas à un tel parcours ; ils restent donc bloqués en route, en attendant que quelqu’un viennent les chercher avec une corde.
Sorti de la neige quelque temps plus tard, je me mets en direction de Jomson. Initialement, j’avais prévu de faire l’étape en deux jours, car la route est assez longue, une bonne dizaine d’heures selon les locaux. Néanmoins, pris par l’euphorie de la matinée, et une motivation remontée à bloc, je me mets dans la tête de dormir tout confort à Jomson au soir. S’en est donc suivi plusieurs heures de marche, en dévorant des barres chocolatées et autres barres de céréales. Plus je descendais en altitude, plus je reprenais un rythme rapide, au détriment de mes pieds qui vont avoir besoin de temps pour s’en remettre. Environ 2400m plus bas, j’arrive à destination un peu avant 16h. Après tous les petits villages népalais vus au long de ce trek, cette ville manque définitivement de charme. Qu’importe, ça ne m’aura pas empêché de me trouver un charmant hôtel tout confort et de me délecter d’un délicieux poisson grillé et d’une crème pâtissière. Non ce n’était pas prévu, mais après une telle traversée, ça fait du bien de s’offrir le luxe de se faire plaisir. Et je peux dire que cette nuit, je vais l’apprécier ce confortable lit double bien au chaud !

 
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Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, Nepal the 11th of November, 2010

 

Annapurna trekking – D 10,11 – Lost in the Mountains…

10 Nov 10

When everything goes wrong… just enjoy the landscape !

Quand tout va mal… il n’y a plus qu’à admirer le paysage !

Rocky way to Tilicho Lake, Annapurna, Nepal

Snowy way to Tilicho Lake, Annapurna, Nepal

Mountains and prayer flags in Tilicho Lake, Annapurna, Nepal

Tilicho Lake, Annapurna, Nepal

CaYuS and Tilicho Lake, Annapurna, Nepal

Tilicho Lake, reflection, Annapurna, Nepal

Eastern Pass 1, Annapurna, Nepal

Eastern Pass 2, Annapurna, Nepal

Camping in Tilicho Lake, Annapurna, Nepal

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Mardi 09 Novembre 2010 : Around Annapurna J.10 – Tilicho Base camp (4150m) -> Tilicho Khola Base camp (4920m)
La nuit a été fraîche… -4°C dans la tente, difficile de sortir du sac de couchage. Je me suis mis en route à 8h30 pour grimper jusqu’au lac Tilicho. 4h plus tard, après de magnifiques vues sur les montagnes et l’ensemble de la vallée, j’arrive enfin à destination. Ce fameux lac d’un bleu turquoise entouré par des pics enneigés. Bon j’avoue, je m’attendais à quelque chose de plus… genre des sirènes qui chantent à la surface de l’eau… c’est que je m’en étais fait tout un gratin de ce lac. Après, ça reste tout de même un très beau lac. Repas terminé, je me suis remis en route dans l’espoir de camper au pied de MesoKanto La Pass. Je suis donc l’itinéraire qui est sur ma carte et qu’on m’avait également conseillé en route. Au détour d’une pause besoin naturel, j’entends un énorme bruit sourd derrière moi. Je me retourne, une avalanche qui dévale sur l’autre rive du lac. Heureusement que j’ai pris la rive de droite, j’ai évité le bain de poudreuse pour cette fois. Un peu plus tard, le chemin devient de plus en plus ardu. Des éboulements sur du terrain très instable, du coup j’avance au rythme d’escargot pour faire attention à ne pas tomber. Je commence à fatiguer, mais ma destination est juste là, derrière la falaise. Un chemin qui monte, je l’emprunte… et là, c’est le drame. Le passage dans la roche que je devais prendre s’est visiblement effondré, cul de sac. Je regarde autour… la seule solution est de tenter un plongeon de 10m, et de contourner la falaise à la nage, ou bien de faire demie tour. Ayant assez donné en terme de tentatives aquatiques en eau glacée avec mon sac à dos, et n’ayant pas l’intention de mourir d’une hypothermie sans que personne ne retrouve mon corps, je choisis la sécurité, et je fais demie tour. Si près du but. En route, je fais quelques chutes, à cause de la fatigue, mais heureusement sans gravité. Je trouve enfin un point convenable où poser ma tente sur les coups de 16h30, soit une heure avant le coucher du soleil. Moi qui voulait de l’aventure sur ce trek, me voilà enfin servi !
Tout n’est pas perdu néanmoins, car il semblerait y avoir une autre route, en contournant ces falaises et en empruntant un autre col. On verra ça demain. Pour le moment il me faut du repos pour me remettre les idées en place. Dommage qu’à 5000m d’altitude, je pense que cette nuit va être bien fraîche. Néanmoins, heureusement que le temps est avec moi. Grand soleil et ciel dégagé depuis des jours. Je n’ose même pas imaginer ce qu’aurait pu donner cette journée sous la pluie et le brouillard. Au moins là, j’ai une chance de m’en sortir! Même si tout le monde me rabâche depuis des jours que ce n’est pas possible de faire cet itinéraire en solitaire, qu’il faut un guide, mais que ceux qui connaissent la route ne sont de toutes façon pas dans la région en ce moment. Tout ce que je sais, c’est que s’il y a un chemin, je vais prendre le temps de le trouver. Je ne suis pas venu jusqu’ici pour repartir bredouille.

Mercredi 10 Novembre 2010 : Around Annapurna J.11 – Tilicho Khola Base camp (4920m) -> Quelque part dans les montagnes… (5150m)
Bon j’avoue pour cette fois. Himalaya : 1 – CaYuS : 0. Mais je n’ai pas encore dit mon dernier mot ! La nuit passée a été assez longue. Pas eu trop froid au final avec tous mes vêtements sur le dos et emmitouflé dans mon sac de couchage, j’arrive encore à supporter les -6°C qu’il a fait dans ma tente. Ce qui est le plus dérangeant est le manque d’oxygène qui m’empêche de tomber dans un sommeil profond. Toutes les deux heures, je me réveille, pour essayer de me rendormir… Finalement debout et parti sur les coups de 8h30, j’ai croisé deux trekkeurs faisant le même itinéraire que moi, mais en sens inverse. Ils m’avertissent que le chemin après MesoKanto La Pass est dangereux, glissant, et que je ferai mieux de l’attaquer uniquement dans l’après midi, quand le soleil a fait fondre une partie de la glace. Continuant ma route en contournant les falaises qui m’avaient fait obstacle la veille, j’arrive aux 5340m de l’Eastern Pass, entourée par de superbes montagnes. Dommage juste que ça ne soit pas le col qui m’intéresse! Il commence à y avoir pas mal de neige ici, ce qui présente un avantage. Mis à part le fait que je tombe régulièrement faute de ne pas avoir de crampons, il est néanmoins facile de suivre la trace de ceux qui sont passés avant. J’avance donc, serein, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de neige, et je termine sur des traces qui tournent en rond. Et là, j’ai beau chercher dans tous les sens, plus d’indication, rien. L’itinéraire de ma carte me dirige néanmoins vers la rive du lac Tilicho. Étant 200m plus haut, je tente une première descente en longeant une petite rivière qui s’enfonce dans la roche. Devenant du canyoning dans la glace, et faute d’avoir une corde, cela devient trop dangereux, je fais rapidement demie tour. Après réflexion, je prends du recul, mais étant persuadé d’avoir manqué quelque chose, je retourne scruter les bords de la falaise. Et là, dans ma plus grande connerie, je décide de tenter ma chance en la descendant. Une partie en m’agrippant, une partie sur les fesses, je descends de plus en plus bas en espérant trouver une voie de sortie en dessous. A environ 30m du sol, je suis bloqué dans ma descente. Je réalise alors la bêtise que je suis en train de faire et surtout le risque que je prends. Du coup, sans plus d’hésitation, je me retourne et re-escalade en sens inverse. Tellement je suis allé loin dans ma connerie, il m’aura fallu 45min pour remonter sur la terre ferme. Côté positif dans l’histoire, on n’a pas tous les jours l’occasion d’escalader dans de si beaux paysages… et moi qui attends un jour de pouvoir prendre des cours d’escalade, cela m’aura permis de pratiquer les bases,
la corde en moins, l’adrénaline en plus. Ayant décidé que j’avais pris assez de risques pour aujourd’hui, et commençant à être épuisé, ce qui n’est jamais bon dans ce genre de contexte, je pose le camp ici, au milieu de nulle part, vers 15h30. Enfin, non loin de mon col, le fameux MesoKanto La Pass, que j’espère enfin atteindre demain. Je ne fais plus confiance à ma carte, cela fait plusieurs fois que les chemins indiqués m’induisent en erreur. C’est idiot pour une sois disant carte mise à jour il y a deux mois!
Je pense néanmoins qu’il y a moyen que je rejoigne le bon chemin en contournant une autre série de montagnes. On tentera ça demain. En attendant, je vais me faire la joie d’une nouvelle nuit à 5000m d’altitude, bercé par le bruit des avalanches. En espérant malgré tout trouver un peu de sommeil…

 
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Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, Nepal the 10th of November, 2010

 

Annapurna trekking – D 8,9 – Mission Tilicho

08 Nov 10

On the way to one of the world’s highest lake.

En route pour l’un des plus hauts lac du monde.

Leaving Manang, Annapurna, Nepal

Around Khangsar 1, Annapurna, Nepal

Mountains around Tilicho Base camp 1, Annapurna, Nepal

Mountains around Tilicho Base camp 2, Annapurna, Nepal

Mountains around Tilicho Base camp 3, Annapurna, Nepal

Fast way down, around Tilicho Base camp, Annapurna, Nepal

Mountains around Tilicho Base camp 4, Annapurna, Nepal

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.

Dimanche 07 Novembre 2010 : Around Annapurna J.8 – Manang (3540m) -> Khangsar (3754m)
Voilà le début des aventures qui commence ! Après avoir porté jusque là tout mon matériel de camping et autant de nourriture dans mon sac à dos, je vais enfin pouvoir les mettre à profit. La majorité des gens qui trekkent ici vont à Jomson en traversant Thorung La Pass. A 5416m d’altitude, c’est le plus haut col du monde, et ça doit en valoir le coup d’oeil. Néanmoins, en partant de Manang, il y a un autre chemin qui pour moi est plus excitant : Tilicho. A 4920m, c’est l’un des plus hauts lac du monde, et il est possible de s’y rendre et de continuer par MesoKanto La Pass (5121m) pour rejoindre Jomson. Chemin beaucoup plus sauvage, voire absence de chemin, nécessité d’être auto-suffisant, donc de camper, et pour finir, un sentiment de liberté avec les montagnes pour soi tout seul, ou presque. Même si j’ai évidemment apprécié les lits confortables, douches chaudes et autres pancakes au miel que j’ai pu avoir jusque là sur ce trek, j’ai maintenant envie d’ajouter un peu de piment dans tout ça.
Depuis Manang, il y a deux chemins possibles pour rejoindre Khangsar, qui est ma première étape. Le premier, tout beau tout récent, longe la rive droite de de la Marsyangdi River. Le deuxième, aux risques et périls de ceux qui l’empruntent, longe la rive gauche. J’ai donc pris le deuxième. Par erreur au début, mais sans regret après coup. Avec beaucoup moins de soleil, il y a des passages plus dangereux au sol glissant où il faut bien sécuriser ses battons de marche ainsi que chacun de ses pas pour ne pas finir 100m plus bas dans la vallée. Il y a également des paysages où la route n’est pas évidente à trouver, mais il offre aussi beaucoup plus de diversité avec de la forêt, de la montagne, des rivières, le tout à moitie sous la neige ; de quoi valoir largement le détour. Parti à 8h, je suis arrivé après quelques frayeurs, mais ravi, à Khangsar sur les coups de 12h30. C’est le dernier endroit où je profite des joies d’une auberge pour dormir et manger. Demain, direction le camp de base de Tilicho, et ce sera nuit sous la tente ! D’ailleurs, je n’ai finalement pas racheté de tente à Kathmandu, comme je l’avais initialement prévu. Après réflexion, je préfère avoir un matériel dont je connais bien les faiblesses et dont je sais faire avec, plutôt que de partir avec du matériel neuf et le tester pour la première fois à 5000 d’altitude…

Lundi 08 Novembre 2010 : Around Annapurna J.9 – Khangsar (3754m) -> Tilicho Base camp (4150m)
Étape vraiment grandiose. Parti ce matin à 8h, je suis arrivé au camp de base de Tilicho à 12h30. En route, les paysages de falaises avec vue sur la vallée étaient vraiment magnifiques. Pour le moment, il y a toujours un chemin évident à trouver, donc pas de risque de se perdre. Néanmoins, le fameux chemin était par moment bien étroit, au milieu d’une falaise, avec risque de glissement de terrain, Ce qui veut dire qu’il faut avancer tout doucement, en prenant le temps de vérifier chacun de ses appuis. Mais qu’est-ce que c’est joli en échange! Ce soir, première nuit en tente, à voir s’il ne fait pas trop froid. Je peux aussi enfin me servir dans mon stock de nourriture, ce qui devrait bien m’alléger le sac à dos. A midi, riz au curry et aux légumes, ce soir, délicieuses lasagnes a la viande… vive les plats lyophilisés! 17h30, je vais me coucher, il commence à faire froid, et à part jouer avec des petits cailloux ou relire mon Lonely Planet pour la vingtième fois, je n’ai pas grand chose à faire. Peut être regarder ma carte… mais je commence à la connaître par coeur également.

 
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Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, Nepal the 08th of November, 2010

 

Annapurna trekking – D 5,6,7 – The magic begins after Chame

06 Nov 10

After a few days, the great mountains finally appear.

Apres quelques jours, les superbes montagnes se devoilent enfin.

Bridges over Marsyangdi River, Annapurna, Nepal

Around Bhratang, Annapurna, Nepal

Mountains and Prayer flags, Annapurna, Nepal

CaYuS and the Mountains, Annapurna, Nepal

Lysianne & Cyril, Annapurna, Nepal

Around Ghyaru, Annapurna, Nepal

Around Nawal 1, Annapurna, Nepal

CaYuS and the Valley, Annapurna, Nepal

Around Nawal 2, Annapurna, Nepal

Around Bhraka, Annapurna, Nepal

Kicho Tal, Annapurna, Nepal

Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.


Jeudi 04 Novembre 2010 : Around Annapurna J.5 – Chame (2670m) -> Upper Pisang (3300m)
Départ ce matin à 7h pour une arrivée vers 12h. Je commence à apprécier ce rythme plus calme de marche le matin et repos l’après-midi. Mon estomac me laisse à peu près tranquille, mais maintenant j’ai attrapé un gros rhume. C’est la fête du slip, je crois que je vais tout avoir sur ce trek. Les cervicales vont un peu mieux par contre. Sinon j’ai passé une superbe journée. Les paysages deviennent vraiment de plus en plus beaux. A midi, j’ai retrouvé Tomer & Nir, voyageurs israéliens, ainsi que les jeunes mariés Lysianne & Cyril, en provenance de Suisse. Ils font tous partis de ces trekkeurs que l’on croise jour après jour car on est parti plus ou moins le même jour et on a un rythme de marche similaire. On se voit donc régulièrement au hasard d’un restaurant, ou d’une auberge. Cet après midi, après avoir fini l’étape de la journée, je me suis joint à Lysianne & Cyril pour une balade en rando léger, direction une montagne voisine. A presque 4000m, la vue sur la vallée et les sommets alentours est juste magnifique. De retour à la très fun auberge “Yak and Yeti hôtel”, soirée bon enfant sous l’attention du génial patriarche propriétaire. Partie d’échecs avec Tomer, discussion avec d’autres français présents ici, le tout sur fond de guitare israélienne. Ce serait presque le paradis, le rhume en moins. Jamais content, toujours un problème. Mais presque le paradis quand même !

Vendredi 05 Novembre 2010 : Around Annapurna J.6 – Upper Pisang (3300m) -> Ghyaru (3670m) -> Manang (3540m)
Appréciant la compagnie de Lysianne & Cyril, je me suis de nouveau joint à eux pour cette étape. Départ 8h pour une arrivée vers 16h. Assez longue journée au final, avec une montée sportive au matin pour atteindre le village de Ghyaru, mais quelle vue ! Ce trek est vraiment comme le vin, il s’améliore de jour en jour. C’est surprenant d’ailleurs de voir l’évolution du paysage en quelques km d’écart. Être parti d’une zone tropicale pour arriver de plus en plus dans des coins arides avec des montagnes plus belles les unes que les autres. Côté santé, j’ai commencé des antibiotiques, à défaut d’avoir autre chose, pour calmer mon gros rhume, et surtout éviter que cela ne tombe dans les poumons. C’est vraiment pas l’endroit où attraper quelque chose de sérieux… J’utilise aussi ma cagoule pour respirer à travers en marchant, cela m’évite à la fois de respirer de l’air trop froid, mais aussi d’éviter de dessécher mes poumons, avec l’air trop sec qu’il y a par ici. Tout semble s’améliorer dans le bon sens pour le moment.
Pour le reste, estomac qui va bien, sac à dos qui se porte de mieux en mieux, bref, ça roule. Puis c’est tout simplement chouette d’être en groupe ; on discute beaucoup et on s’auto-motive avec les amis suisses. Cyril avait déjà fait le trek quatre ans auparavant et il avait pris quelques photos de locaux qu’il croisait en route. Il s’est mis cette fois la charmante idée de retrouver les gens de l’époque, pour leur apporter les images. J’ai assisté à une ou deux remise de clichés en main propre, c’est juste adorable comme les personnes sont touchées de cette attention.
Je pense rester un ou deux jours sur Manang, histoire de me poser un peu, et aussi car il est conseillé de s’acclimater à l’altitude. On va sûrement faire des petites balades dans le coin, et après je laisserai, si tout se passe bien, mes nouveaux compagnons reprendre la route avant de me lancer dans un itinéraire un peu plus rock’n’roll. Mais ça, c’est une autre histoire.

Samedi 06 Novembre 2010 : Around Annapurna J.7 – Manang (3540m) -> Ice Lake (4600m) -> Manang (3540m)
Journée repos… et en bonne journée repos, on marche. On est parti avec Lysianne et Cyril a 8h ce matin, en rando léger, direction Ice Lake. Quatre heures trente plus tard, et 1000m plus haut, la vue depuis ce lac au milieu des montagnes est vraiment magique. Passé par le village de Bhraka au matin, j’ai tenté un raccourci pour arriver directement sur Manang au retour. En plus d’être plus court, il m’aura fallu une heure trente pour faire la descente, ça a surtout l’avantage de permettre de faire une boucle et de traverser de nouveaux paysages. De toutes façon, il y a tellement de sentiers un peu partout ici que cela en devient difficile de se perdre. Au retour, j’ai pu assister à une très intéressante présentation sur le mal de l’altitude, orchestrée par un médecin trekkeur passionnant. J’en ai donc profité pour lui demander conseils sur la suite de mon périple et j’ai testé mon taux d’oxygène dans le sang. 94 sur une échelle de 0 a 100, tout va bien, acclimatation opérationnelle, vous pouvez continuer qu’il a dit le docteur.
Délicieuses pâtisseries locales ainsi que repas partagé avec les amis suisses. Le dernier, demain nos routes se sépareront. Pour finir sur une touche santé, tout va bien. Antibiotiques hautement efficaces, et le reste tourne, je suis presque de retour au top de ma forme ! Sans parler du moral qui est très bon, juste ce qu’il me faut pour attaquer ma prochaine aventure.

 
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Posted in 2010/2011 : Greenland to New Zealand, Nepal the 06th of November, 2010