Ancient chinese capital : fitness lessons, walking around the walls, and great time with Larson.
Ancienne capitale chinoise : cours de fitness, balade autour des remparts, et chouettes moments avec Larson.
Carnets de voyage (sorry, only in french) :
Attention, il s’agit la uniquement de notes quotidiennes prises au cours de mon periple. Il n’y a rien de reflechi, comme c’est ecrit sur l’instant, donc a prendre avec des pincettes. C’est la uniquement pour les plus curieux qui ne sauraient se contenter des photos.
Samedi 09 Octobre 2010 : Après une partie de uno endiablée entre voyageurs et le staff de l’adorable InnerCity hostel, je me suis mis en route pour la gare afin de prendre mon train pour Nanjing. Dans le métro, un chinois me prend en photo. Amusé, je lui demande de voir le cliché. C’est que j’ai plus l’habitude de prendre les autres en photo que l’inverse. Ici, c’est moi avec mon gros sac à dos jaune qui joue les attractions pour les locaux. Un autre chinois commence à papoter avec moi dans un anglais très approximatif. Très gentil, il se dirige tout comme moi vers la gare. Il me guide jusqu’au contrôle de sécurité, car oui, en Chine, on ne plaisante pas avec les trains. Et la, c’est le drame. Ma bombonne de gaz que j’ai ramené de Mongolie après avoir couru dans tout Ulaanbaatar, sachant que je n’en trouverai sûrement pas en Chine… ils n’ont pas voulu me la laisser passer, car c’était soit disant dangereux, bien que ça n’ait pas été un problème dans le train Ulaanbaatar-Beijing. Malgré une demie heure à se battre avec plusieurs passagers qui ont pris ma défense et servi d’interprètes, dont le monsieur du métro qui est resté avec moi jusqu’à la fin, ils n’ont rien voulu savoir. Énervé, je monte dans le train en laissant ma bombonne derrière moi. En tous cas, mon ami du métro était d’un grand soutien et s’est vraiment battu pour moi. En partant, il était tout désolé et il me disait que dans ce genre de situation il avait juste envie de dire “f…uuuuuck”. Dans la bouche d’un chinois, c’est vraiment adorable à entendre. Avec du recul, je me rends compte que ça aurait pu être pire, car ils confisquent aussi les couteaux… Je crois que s’ils avaient remarqué et pris mon couteau Leatherman, je ne serai tout simplement pas monté dans le train. Mais bon, j’y suis maintenant, et il faudra que je trouve un autre moyen de cuisiner pour les prochaines semaines. J’ai peur du coup pour les prochains trains qu’il me reste a prendre, en espérant qu’ils ne me confisquent pas plus de choses. Me voilà donc parti pour 8h de trajet avec une arrivée demain matin 6h. Pas de place assise, tout était complet, mais après un mois de transport en Mongolie, même assis par terre, ce voyage est digne d’une premier classe ! Seule nuisance, une bande de jeunes qui me dévisageait depuis le départ. Et là, je n’étais plus trop d’humeur pour être amusé, j’avais juste envie de passer une nuit tranquille. Peu de temps après, Harry, un voyageur Kazakh de 26 ans m’a gentillement proposé son aide si j’avais besoin. Au final, on a discuté pendant près de deux heures. Rien de tel pour se changer les idées avant d’essayer de dormir un peu.
Dimanche 10 Octobre 2010 : Arrivé ce matin à Nanjing après une courte nuit. J’ai vraiment apprécié la compagnie d’Harry avec qui on a papoté une bonne partie du trajet à défaut de dormir. A la gare, Larson, un copain d’école qui est désormais superviseur d’animation en Chine, m’attendait avec son appareil photo. C’était ma raison de mon déplacement à Nanjing, et cela fait du bien de revoir une tête connue après presque trois mois de voyage. Par sécurité, je réserve mon billet de train pour Xining en suivant, et il s’avère que la seule place disponible est au départ le jour même à 13h, ou dans trois jours. Ne pouvant pas m’offrir le luxe de rester aussi longtemps, car il semblerait que ma prochaine traversée du Tibet arrive plus tôt que prévu, je prends le billet de 13h. En 6h, Larson m’a donc offert une visite expresse de l’ancienne capitale chinoise, entre remparts et cours de fitness chinois, le tout clôturé par un délicieux restaurant Italien. Je crois qu’on n’a pas arrêté un instant de parler, et ça fait tellement du bien. Je l’ai donc laissé, le ventre bien plein, en début d’après midi. Au contrôle de sécurité de la gare, j’ai réussi à faire passer mon couteau en le cachant dans mon mug en titanium. Il ne me manque plus qu’à le faire passer dans le train pour Lhassa, et je serai soulagé. Me voilà donc en route pour Xining, ville aux frontières du Tibet, soit 27h de train en “hard sleeper” pour traverser la Chine. Au final, pas si dure que cela les couchettes, juste un peu moins spacieuse que la classe “soft sleeper”. Quand je me suis installé, il y avait pas mal de gens déjà en place avec plus d’espace sur les portes bagages. Une adorable quinquagénaire chinoise m’a alors interpelé plusieurs fois “halloooo ?!” pour s’assurer que je sois bien installé tout en m’aidant à me faire de la place. Vraiment gentille. Plus tard, au moment de diner, j’entends un autre “halloooo !?”, et là, c’était ma nouvelle ange gardienne qui me tendait un concombre, pour ne pas que je reste l’estomac vide. Du coup, je commence à préparer mon repas, et quand les passagers autour voient mon sachet de snickers, je les entends dire “du chocolat”, d’un ton un peu moqueur. Mais quand ensuite ils me voient sortir mes morceaux de canard et autres délicieux fruits achetés au matin avec Larson, là j’ai marqué énormément de points d’un coup ! Après qu’ils m’aient tous attentivement observé pendant que je mangeais, ils ont donc commencé à essayer de faire la discussion. En claire… je n’ai rien compris. Mais ayant mon LonelyPlanet Phrasebook avec moi, on a tout de même réussi à échanger deux trois mots. Le tout s’étant fini sur mon ange gardienne qui me souhaitait bon voyage. Vraiment adorable et touchant ce genre de situation.
Ah et au fait, j’ai donc rompu depuis mon arrivée en Chine la fameuse règle des “pas de fruit ni légumes crus”. Tant pis, je prends le risque. C’est bon, et jusque là, je suis en pleine forme, donc on ne va pas se priver. Sur ce… encore 21h de train, donc on va essayer de dormir un peu.